Voté en février dernier, l’amendement Bourquin entrera en vigueur le 1er janvier 2018. Avec cet amendement, les emprunteurs pourront changer leur assurance de prêt chaque année. Lorsque les banques l’incluent dans leur offre, les marges pratiquées seraient de 40 % environ, voire 70 % pour les emprunteurs en bonne santé et les jeunes. Pour le client, cela constitue un coût non négligeable en plus des intérêts sur la somme empruntée. L’assurance peut donc représenter 30 % du montant final du crédit. 2,8 milliards d’euros d’économie En 2016, les cotisations au titre des contrats d’assurance emprunteur se chiffraient à 8,8 milliards d’euros pour 8 millions de titulaires, selon la Fédération Françaises de l’Assurance. Et c’est la banque qui « s’acquitte » du montant du prêt pour 88 %. Important Depuis 2011 avec la loi Lagarde, ensuite en 2014 avec la loi Hamon, le client peut souscrire une assurance autre que celle proposée par sa banque. Il peut le faire au moment de la signature ou jusqu’à 12 mois après. Sauf que ceux qui y ont recours sont peu nombreux. L’amendement Bourquin, quant à lui, permet aux clients de changer d’assurance emprunteur tous les ans c’est-à-dire à la date d’anniversaire de leur contrat. Important Il existe toutefois une condition : que la valeur des garanties d’assurance soit similaire à celle de la banque. Changer d’assurance et faire jouer la concurrence sera bénéfique pour les Français selon un courtier immobilier. En effet, cela leur permettrait de gagner 6310 euros en moyenne durant le prêt, ce qui leur fait 25 % d’économie. Alors, si 8 % seulement des emprunteurs éligibles souscrivent à une autre assurance l’an prochain, les Français réaliseront une économie s’élevant à 2,8 milliards d’euros. Les avantages pour chaque profil emprunteur Contrairement aux banques qui classent les emprunteurs suivant quelques informations (bilan rapide de santé, classe d’âge), les assureurs proposent des tarifs avantageux en calculant minutieusement le risque pour chaque emprunteur. Ils ajustent ensuite les tarifs adaptés à chaque profil. Face à cela, les banques pourraient proposer des conditions préférentielles afin de fidéliser les clients domiciliant leurs revenus. Celles-ci pourraient éventuellement proposer des taux de prêt élevés ou augmenter légèrement les frais annexes pour rattraper leur manque à gagner.