À partir du 1er janvier 2018, l’amendement Bourquin autorisera la résiliation annuelle de l’assurance de crédit immobilier. Les consommateurs entendent bien profiter de cette dernière réforme. D’après une récente étude, 52 % de Français prévoient de changer d’assureur afin de réaliser des économies substantielles sur leur emprunt. Adoption massive du contrat de groupe de la banque Ces dernières années, la réglementation relative à l’assurance de prêt a subi plusieurs modifications visant à faciliter le libre choix de l’emprunteur. Le dernier changement en date, introduit par l’amendement Bourquin de la loi Sapin 2, porte sur la résiliation du contrat à chaque date anniversaire. À l’approche de la date d’entrée en vigueur de ce nouveau texte, un sondage a été réalisé auprès des consommateurs afin d’évaluer leur connaissance de la législation encadrant ce secteur. Résultat, les 78 % de Français qui ont opté pour l’assurance de groupe de l’établissement prêteur justifient leur décision par la méconnaissance de la loi. 24 % des répondants ont ainsi déclaré ne pas être au courant de l’existence d’autres possibilités. Quant à 41 % d’entre eux, ils redoutent la complexité des démarches administratives. Pourtant, celles-ci sont prises en charge par l’intermédiaire ou le nouvel assureur. Enfin, 5 % des sondés pensaient bénéficier d’une meilleure couverture. Or, une assurance individuelle doit présenter des garanties au moins équivalentes à celles proposées par l’organisme prêteur. Manque d’information sur la législation en vigueur En gardant le contrat de la banque, beaucoup de personnes se privent d’économies pouvant atteindre 150 € mensuellement. En effet, la majorité des profils d’emprunteurs, y compris les seniors, voire les personnes ayant des problèmes de santé, peuvent, grâce à la délégation d’assurance, être bien protégés tout en payant moins. En 2018, 52 % d’emprunteurs envisagent de changer d’assurance de prêt. Le nombre de candidats à la résiliation augmente avec le montant des économies potentielles. De 9 % pour 100 € d’économies, leur pourcentage passe à 31 % et 34 % respectivement à partir de 1000 et 5 000 €, et se situe à 26 % pour un gain supérieur à 10 000 €. Néanmoins, un effort de communication supplémentaire doit être fait autour de la réglementation en vigueur, car 67 % des participants à l’étude affirment ne pas en avoir entendu parler. Ce manque d’information est déjà en partie responsable du manque de succès de la loi Hamon, qui depuis 2014, autorise la substitution de l’assurance emprunteur pendant la première année du crédit. Seuls 58 % des répondants disent en avoir été informés.