Au moment de la demande de crédit, les établissements bancaires suggèrent, imposent même aux emprunteurs de souscrire une assurance de prêt. La perte d’un emploi fait partie des cas pris en charge par ce contrat afin de prévenir tout incident de paiement dû à un licenciement de l’emprunteur. Toutefois, l’envergure de l’engagement des assureurs dépend des clauses inscrites dans la convention signée par la compagnie et l’assuré, et peut varier d’un établissement à un autre. Un emprunt doit obligatoirement être garanti par un contrat d’assurance pour protéger le créancier des incidents de paiement, et l’emprunteur des pénalités que cela peut engendrer. Le licenciement constitue l’une des principales raisons pour lesquelles un souscripteur au crédit tombe dans l’incapacité de rembourser ses dettes. Aussi, la garantie perte emploi se présente comme une alternative incontournable pour les personnes qui se retrouvent au chômage du jour au lendemain, sans aucun un plan de secours pour honorer leur engagement. Toutefois, une analyse minutieuse s’impose, car l’adhésion à une assurance de prêt requiert un certain degré de vigilance de la part de l’emprunteur. Dans quelles mesures bénéficie-t-on d’une garantie perte emploi ? Les contrats d’assurance pour la garantie des prêts prévoient une liste de prestations optionnelles, parmi lesquelles figure l’assurance perte emploi. Étant donné l’aspect facultatif de la rubrique, l’emprunteur ne se trouve pas dans l’obligation d’y souscrire. Cependant, cette option constitue une balise de sécurité considérable pour ce dernier, car aucune pérennité professionnelle ne peut être absolue. C’est la raison pour laquelle les établissements de crédit proposent toujours un contrat d’assurance aux emprunteurs pour toute demande de prêt immobilier. Par ailleurs, la garantie perte emploi n’est destinée qu’à une catégorie d’emprunteur bien précis. En effet, comme son nom l’indique, seuls les salariés peuvent y souscrire, et cela encore sous deux principales conditions : le salarié doit détenir un contrat de travail à durée indéterminée (CDI) et doit enregistrer au moins six mois d’ancienneté dans l’entreprise où il travaille, en perdant son emploi, le salarié doit avoir accès aux allocations chômage Quelles en sont les limites ? L’emprunteur doit être conscient que la souscription à cette rubrique, bien que très sécurisante, pèsera considérablement lourd sur son budget. En effet, l’assurance emprunteur fixe comme pour tout contrat, certaines limites à la garantie perte emploi. La mise en œuvre de la garantie sera, en premier lieu, restreinte par l’âge de l’assuré qui, au-delà de ses 65 ans, ne pourra plus bénéficier de sa couverture. Ensuite, il y a ce que l’on appelle « le délai de carence », qui fait référence à la période des 6 ou 12 premiers mois suivant l’adhésion de l’emprunteur, et pendant laquelle l’assureur n’effectue aucune prise en charge des mensualités du crédit. Le délai de franchise peut affecter une période de 3 à 9 mois, et s’applique à partir de la date de licenciement de l’emprunteur, ou encore celle d’indemnisation de son par Pole Emploi. Concernant les valeurs numéraires Pour souscrire une garantie perte emploi, l’emprunteur doit verser, indépendamment des autres rubriques de son assurance de prêt, une cotisation située entre 0,10% à 0,70% du capital emprunté. Ce pourcentage se traduit par une valeur numéraire de 3.000 à 21.000 euros pour un crédit de 150.000 euros à rembourser sur 20 ans. Ces conditions et ce coût important ne couvrent pourtant que 30 à 80% des mensualités. À noter que les cas de prise en charge intégrale des remboursements sont très rares avec ce type de garantie. Parallèlement, la durée d’indemnisation de l’emprunteur est calculée sur la base de celle du crédit et ne peut excéder les 36 à 48 mois, et de 6 à 18 mois pour une même durée d’inactivité. En tenant compte de ces paramètres, il est conseillé aux emprunteurs de procéder à une étude réfléchie et rationnelle avant de souscrire une telle garantie.