Depuis l’entrée en vigueur de la loi Hamon, les spécialistes de l’assurance se montrent très actifs sur le marché de l’assurance de prêt, qui présente le double avantage d’être prometteur et rémunérateur. 10 % à 11 % des Français concernés chaque année par l’assurance de prêt La bataille est rude entre les banques et les assureurs sur le secteur de l’assurance de prêt. Le principal intérêt est financier, puisque les primes que rapporte l’assurance emprunteur sont élevées. Représentant au minimum le quart du coût total d’un crédit immobilier, elle est généralement supérieure à celle d’un contrat prévoyance classique. Par ailleurs, la durée de remboursement du prêt, qui est de plusieurs années, assure à l’assureur la fidélité du client. En outre, le marché de l’assurance prêt est porteur, puisqu’il concerne toutes les personnes contractant un crédit immobilier. Cette garantie est en effet une condition sine qua non d’obtention d’un prêt auprès de n’importe quel établissement financier. Les professionnels de l’immobilier estiment ainsi que 10 % à 11 % des Français sollicitent chaque année un emprunt pour financer l’acquisition de leur logement principal, ou une seconde résidence. Un marché porteur pour les assureurs Pour les assureurs, la liste des clients potentiels est longue. Sont donc visés les candidats à la propriété, primo-accédants ou secundo-accédants, mêlant toutes les catégories socioprofessionnelles (CSP) et tranches d’âge. Depuis l’existence de la délégation d’assurance, qui permet aux consommateurs de choisir librement leur assurance emprunteur au lieu de devoir prendre le produit de la banque prêteuse, les assureurs ont toutes leurs chances d’augmenter leurs parts de marché. De l’autre, certains détenteurs d’une assurance IARD peuvent avoir besoin d’une assurance de prêt, de même que les assurés actuels qui envisagent de demander un prêt professionnel ou à la consommation. L’Association française d’assurance livre ainsi les statistiques 2013 relatives à l’assurance de personnes. Les emprunts immobiliers produisent 72 % des cotisations, dépassant largement les prêts professionnels, qui représentent 22 %, et les prêts à la consommation, qui totalisent 6 %. Si elle est très porteuse, le seul inconvénient de l’assurance de prêt est de dépendre largement du marché des crédits immobiliers.