Début novembre, une enquête révèle que les patrons de très petites entreprises (TPE) ne sont prêts à consacrer que 70 € par mois à leur assurance. Les patrons de TPE connaissent mal la prévoyance Le sondage, réalisé par l’Institut CSA à la demande de MetLife auprès de 402 dirigeants, inclut les travailleurs non salariés (TNS). Pour les 70 € mensuels qu’ils se disent prêts à payer pour bénéficier d’une couverture décès, invalidité et arrêt de travail, ils s’attendent un certain niveau d’indemnisation : en cas de décès, ils souhaitent le versement d’un capital s’élevant à 290 000 € à leurs ayant-droits, et la perception de 2 381 € de rente mensuelle et de 135 € journaliers respectivement en cas d’invalidité ou d’arrêt de travail. Pour l’heure, le taux d’équipement des dirigeants de TPE en mutuelle santé pour leur propre compte atteint 75 %. Ce pourcentage est encore plus bas quand il s’agit d’une prévoyance de décès pour le maintien du revenu, ainsi que d’arrêt de travail ou d’invalidité. En effet, moins de la moitié des sondés disposent d’une couverture avec une garantie décès (46 %) et le taux de possession d’un contrat protégeant en cas d’arrêt de travail ou d’invalidité n’est que de 44 %. Les résultats de l’étude montrent la méconnaissance de la prévoyance par rapport à la santé. La prévoyance pour TPE et TNS : un créneau porteur pour les assureurs Autre preuve, l’Accord national interprofessionnel (ANI) ne parle qu’à 67 % des dirigeants de TPE et professions libérales. Pourtant, dans un peu plus d’un an, cette nouvelle loi va généraliser la complémentaire santé à tous les salariés. Les patrons font toutefois preuve de générosité, leurs réponses au questionnaire établissent à 48 € le montant mensuel par salarié qu’ils sont prêts à payer pour une complémentaire santé. Concernant la prévoyance, le budget moyen prévu est de 52 €. Ces statistiques ne manqueront pas de faire réagir les spécialistes de l’assurance désireux de récupérer des parts du marché de la prévoyance pour les TPE et TNS. La période est d’ailleurs favorable à une action commerciale agressive pour conquérir de nouveaux clients, ne serait-ce qu’en matière d’assurance crédit immobilier, avec les lois Lagarde et Hamon qui permettent aux emprunteurs de souscrire librement leur assurance crédit ou de changer de contrat pendant la première année du prêt.