Les ménages aux revenus modestes ont bénéficié en 2014 du « geste fiscal de l’été ». Au total, pour les 7,5 millions de foyers concernés, le coût sur les finances de l’État a été de 1,47 milliard d’euros. Deux mesures à destination des ménages aux revenus modestes Afin d’alléger la pression fiscale des Français ne disposant que de faibles revenus, le gouvernement a pris deux mesures spécifiques. 1D’une part, 4,1 millions de ménages percevant moins de 30 000 euros de revenus annuels ont vu leurs impôts baisser de 350 euros au maximum pour un célibataire et 700 euros pour un couple. Cette réduction forfaitaire a permis en moyenne un « gain » de 312 euros. 2D’autre part, la décote a été revalorisée. Grâce à ce mécanisme qui atténue les effets de seuil au moment de l’entrée dans l’impôt, 7,18 millions de contribuables ont pu économiser 28 euros en moyenne. Un gain limité absorbé par les autres hausses d’impôt Si le geste est passé quasiment inaperçu, c’est parce qu’en parallèle, d’autres impôts ont augmenté, parmi lesquels : la part employeur de la complémentaire santé fiscalisée (118 euros supplémentaires), la pension pour charge de famille majorée (368 euros), la fiscalité locale, qui frappe désormais les ménages ayant bénéficié de la réduction forfaitaire, puisque la taxe est indexée au revenu fiscal de référence. Afin de réaliser quelques économies et rééquilibrer leur budget mensuel, les Français sont de plus en plus nombreux à effectuer un rachat de crédit. En regroupant leurs dettes auprès d’un créancier unique, ils contractent un nouveau prêt dont la durée de remboursement est allongée, ce qui réduit le montant de la mensualité et leur donne du pouvoir d’achat. Au vu de l'impact modéré des gestes fiscaux opérés, l’opération promet des gains substantiels en fonction de la situation personnelle et financière de chacun. Le message du gouvernement n’est pas passé inaperçu auprès des contribuables Les efforts gouvernementaux, qui ont pourtant pesé 1,47 milliard d’euros sur les finances publiques, les Français restent sceptiques quant à la « pause fiscale » promise par le président. Une enquête Odoxa révèle ainsi que 74 % des contribuables déclarent ne pas y croire, tandis que 69 % estiment le niveau des prélèvements « excessif ». Cette année, le gouvernement entend donc renforcer sa communication autour des réductions d’impôts auprès de quelque 8 millions de foyers fiscaux afin de leur faire connaître précisément le montant économisé grâce à la réforme.