En France, 80 % des consultations aboutiraient à une prescription médicamenteuse, un chiffre alarmant comparé à celui du Royaume-Uni (50 %) ou encore de la Suède (30 %). Malheureusement, cette situation a des conséquences graves, notamment avec 130 000 hospitalisations et 10 000 décès par an dus aux effets indésirables des médicaments. Plusieurs facteurs expliquent cette surprescription, dont le manque de temps et l’influence des laboratoires pharmaceutiques. Afin de remédier à cette tendance préoccupante, les professionnels de la santé sont encouragés à mener des consultations approfondies et envisager des thérapies non médicamenteuses, dans le cas où ce serait possible. Il faudrait également favoriser des mesures telles que des campagnes de sensibilisation et des recommandations de prescription plus précises pour les médecins. Des chiffres alarmants ImportantSelon une étude récente, la France est championne d’Europe en prescription médicamenteuse. En effet, plus de 80 % des consultations de médecins français donneraient lieu à la délivrance d’une ordonnance, contre seulement 50 % au Royaume-Uni et 30 % en Suède. Ces statistiques sont préoccupantes, car les effets indésirables des médicaments sont responsables de 130 000 hospitalisations et de 10 000 décès par an. Conseil : la complémentaire santé permet d’obtenir le remboursement à 100 % des médicaments. Les multiples causes de cette surprescription Les raisons de cette surprescription sont variées. Du côté des patients, cela peut être dû à : un besoin d’efficacité ; à l’habitude ; au manque de temps pour envisager une autre thérapie ; ou simplement au fait que le médecin leur prescrit un médicament, les incitant à le consommer. Du côté des médecins, cela vient principalement : du manque de temps en consultation ; d’habitudes ; des difficultés à refuser une demande de médicament ; de l’influence des laboratoires pharmaceutiques. L’influence des laboratoires Bien que purement informatives, des études ont montré que les visites des représentants des laboratoires peuvent indirectement influencer les prescriptions des médecins. L’importance d’une consultation approfondie pour une prescription raisonnée Consacrer suffisamment de temps à l’écoute du patient est essentiel pour limiter la prescription de médicaments. En prenant le temps de comprendre les symptômes du patient, le médecin pourra proposer différentes solutions, notamment des thérapies non médicamenteuses, telles que des conseils d’hygiène de vie, des recommandations sportives ou une orientation vers des spécialistes. Ainsi, une personne souffrant d’anxiété ou de troubles du sommeil sera mieux prise en charge par une approche globale, plutôt que par la prescription d’anxiolytiques ou de somnifères. Les mesures nécessaires pour limiter la surprescription La prise en compte du temps en consultation est cruciale pour une prescription raisonnée, mais d’autres mesures peuvent être prises. Il est nécessaire : d’améliorer les recommandations de prescription pour les médecins ; de mener davantage de campagnes de sensibilisation auprès des patients ; de valoriser les thérapies non médicamenteuses, telles que le sport santé. Il est temps que la France rattrape son retard en matière de consultation médicale sans prescription de médicaments. À retenir Les médecins français ont une certaine propension à prescrire des médicaments. Cette surprescription est problématique, car elle entraîne de nombreuses hospitalisations et même des décès en raison des effets secondaires. Pour y remédier, il faut prendre plus de temps en consultation pour pouvoir proposer des alternatives et sensibiliser également la population concernant les risques liés à la surconsommation de médicaments.