La santé mentale intéressait peu les entreprises auparavant au point où un nombre limité d’organisations réalisent des investissements la concernant. La situation a évolué depuis la pandémie du Covid-19 bien que des améliorations restent à faire. Les moyens financiers constituent parfois un obstacle, mais le digital peut être un allié pour mener des avancées. La santé mentale fait partie des sujets qui ont résonné avec l’épidémie du Covid-19. La situation sanitaire a contribué à la mettre en lumière et à inciter les entreprises à s’y intéresser réellement. Il s’agit d’un véritable changement alors qu’elle a toujours été mise de côté auparavant. Cette mutation est accueillie positivement du côté des employés. D’ailleurs, interrogés, plusieurs salariés souhaitent que leurs employeurs investissent davantage dans leur accompagnement. Certains l’ont fait, d’autres non. Des avancées ont été relevées dans le cas de l’Hexagone bien que les organisations aient encore un chemin à faire. La digitalisation peut leur offrir une opportunité pour améliorer les choses. Un changement attendu par les salariés Un rapport publié par la Harvard Business Review avance un constat alarmant. Il indique qu’ un Milennial sur deux a démissionné afin de préserver son bien-être. Ce chiffre montre que les entreprises doivent désormais prendre des initiatives. Chez plusieurs d’entre elles, les moyens financiers déployés demeurent limités et ne suffisent pas pour investir sur le long terme. Que ce soit pour prévenir un burn-out ou accompagner les travailleurs. La crise sanitaire a pourtant nourri les attentes en la matière. 82 % des salariés souhaitent que leurs entreprises investissent mieux dans l’amélioration de la qualité de la vie professionnelle. Le but étant de mettre en place des outils de prévention personnalisés qui tiennent compte du vécu de chacun. Chaque employé est en effet confronté à des situations différentes, au niveau professionnel comme sur le plan personnel. Les organisations peuvent s’appuyer sur le digital pour offrir les accompagnements tant sollicités par leurs collaborateurs. Ceci est d’autant plus pertinent alors que le télétravail fait aujourd’hui partie des normes après deux ans de pandémie. Elles peuvent s’en servir pour mener des actions de sensibilisation et proposer un soutien individuel. Le travail se fera avec l’aide de professionnels confirmés. En prévoyant une prise en charge par la mutuelle santé pour les éventuelles consultations auprès d’un spécialiste. Indispensable pour augmenter la productivité Le digital peut être associé à un travail collectif réalisé en présentiel. Cela permet d’intégrer le phygital dans les habitudes de l’organisation tout en restant attentif au bien-être des employés. Pour l’instant, seul un tiers des entreprises ont mis en place des solutions durables visant à préserver la santé mentale. Ces structures sont allées jusqu’à faire participer le top management. Du côté des travailleurs français, 43 % pensent que les investissements réalisés par leurs employeurs sont encore insuffisants. Ces constats ressortent d’une étude réalisée par Malakoff Humanis en septembre 2021. Néanmoins, la crise sanitaire a aidé à changer la perception et la gestion de la souffrance psychologique dans le milieu professionnel. Ce mal-être, attribué auparavant aux personnes jugées faibles, est mieux considéré depuis. Ceux qui en souffrent osent d’ailleurs en parler. Les témoignages réalisés par des personnalités publiques ou des entrepreneurs ont aussi contribué à alléger le poids des préjugés. Résultat : de plus en plus de responsables de direction se penchent sérieusement sur le sujet. Les améliorations restent toutefois nécessaires en France. D’après le Baromètre Empreinte Humaine de septembre 2021, plus de 2,5 millions de travailleurs souffrent de burn-out dans le pays. Les résultats sont encourageants dans les structures où des actions ont été mises en œuvre. La santé mentale est préservée et les salariés sont fidèles à leurs entreprises avec une performance optimisée.