Après deux mois d’envolée incessante, le nombre de dépistages de détection du coronavirus effectués fin janvier 2022 ralentit. Amorcée depuis la semaine du 17 janvier 2022, cette décrue s’est particulièrement fait ressentir chez les moins de 66 ans. Dans cette période, cette classe d’âge a recensé environ 1,3 million de tests de plus que durant la semaine suivante. En France, le pic des infections au Covid-19 dans la cinquième vague semble dépassé. Le 2 février dernier, le nombre de nouvelles contaminations diagnostiquées sur sept jours s’établissait à 306 076 en moyenne. Au cours de la semaine précédente, 365 130 cas ont été enregistrés. D’après Olivier Véran, le ministre de la Santé, le plus dur a été surmonté. À l’échelle nationale, le pic d’hospitalisations est en train de survenir, a-t-il ajouté. De son côté, le volume de dépistages s’est engagé dans une baisse depuis les deux semaines précédentes. D’après la Direction des statistiques (Drees), ce phénomène a été noté surtout chez les sexagénaires. Le pic quotidien a été enregistré le 10 janvier 2022 Depuis l’émergence de la 5e vague et les vacances de la Toussaint, les dépistages ont continuellement augmenté durant neuf semaines. Le 10 janvier dernier, un record journalier de 2,28 millions de prélèvements avait alors été établi. Pour les mutuelle santé, les demandes de remboursement au titre de cette date se sont ainsi avérées particulièrement abondantes. Entre le 17 et le 23 janvier 2022, environ 10,7 millions de dépistages antigéniques et RT-PCR ont été pratiqués. Sur la semaine du 24 janvier dernier, les données de la Drees totalisent seulement 9,3 millions de tests pratiqués. Au cours de cette période, le nombre de prélèvements accomplis est donc descendu sous le cap des 10 millions. Ce qui confirme le repli qui a commencé deux semaines auparavant. Dans les détails, 1 396 967 dépistages validés entre les 24 et 30 janvier 2022 portaient sur les 16-25 ans. Comparativement à la semaine précédente, ce volume reflète une décrue de 288 000 unités. La demande s’est révélée très élevée depuis décembre 2021 Pour les autres tranches d’âges, le retrait a été quantifié par la Drees à : -5 000 prélèvements pour les 75 ans ou plus ; -26 000 pour les 66-75 ans ; -307 000 pour les 41-65 ans ; -326 000 pour les 26-40 ans ; -417 000 pour les 15 ans ou moins. Pour mémoire, depuis décembre 2021, le nombre hebdomadaire de prélèvements effectués s’établissait à des niveaux inédits depuis mars 2020. Sur la semaine du 3 janvier dernier seulement, 12 millions de dépistages ont été réalisés, montrent les chiffres de la Drees. En d’autres termes, la moyenne quotidienne a atteint 1,7 million de prélèvements. Des statistiques qui ont incité l’Exécutif à réagir face à la forte demande qui déferle sur les laboratoires et les pharmacies. Le 9 janvier dernier, le gouvernement promettait à travers son porte-parole qu’il comptait amplifier les capacités de dépistage en France. Il annonçait alors la mise en place de plusieurs centaines de sites de prélèvements près des centres de vaccination. Par ailleurs, il voulait entre autres étendre davantage la liste des individus autorisés à procéder à des dépistages.