Dans la lutte contre le coronavirus, les anticorps monoclonaux actuels ont été perfectionnés par rapport aux versions d’avant. Cependant, leur mode d’administration et leur coût de production constituent toujours un grand défaut. Malgré tout, les États-Unis ont récemment commandé des doses du médicament de GSK pour un montant de 1 milliard de dollars. Alors que la survenue de la cinquième vague de SARS-CoV-2 se révèle imminente, les antiviraux efficaces apparaissent. En parallèle, l’on assiste à une amélioration des premiers médicaments conçus contre la maladie : les anticorps monoclonaux. Comparés aux antiviraux, ces derniers présentent deux défauts, dont leur coût de production plus conséquent. Les premiers proviennent d’un procédé chimique. Les anticorps synthétisés par un seul clone sont, eux, obtenus grâce à une manipulation biologique. Autre handicap de ce type de traitement : sa voie d’administration. L’utilisation d’anticorps monoclonaux passe obligatoirement par une perfusion, les molécules étant très volumineuses. Les antiviraux ont, quant à eux, été créés sous forme de comprimés ou de gélules. Un fonctionnement semblable à celui des antiviraux À une phase de la pathologie où les malades se trouvent chez eux, cette présentation apparaît comme l’idéal. GSK et AstraZeneca, dont les anticorps monoclonaux sont plus récemment sortis, ont partiellement corrigé le problème de ces produits. Ils ont créé des variantes intramusculaires dont l’administration peut se faire aisément chez soi. Ces versions devraient concourir à l’élargissement de l’utilisation des anticorps monoclonaux. Pour l’heure, celui-ci est limité aux individus sujets à des comorbidités, en âge avancé ou immunodéprimés. De quoi amplifier le risque de développement de formes sévères du SARS-CoV-2 auquel ils sont exposés. Un fait qui pèse notamment sur la prise en charge accordée par les établissements de mutuelle complémentaire à l’Assurance maladie. Par rapport aux anticorps monoclonaux non spécifiques, les versions actuelles présentent un grand avantage. Utilisés au commencement de la pandémie, les premiers agissaient contre l’étape inflammatoire du second stade du SARS-CoV-2. Les anticorps monoclonaux d’aujourd’hui préviennent, eux, la pénétration du coronavirus dans les cellules. Ils s’attaquent donc à la première étape virale de la pathologie. De ce fait, ils arrêtent la prolifération virale, comme les antiviraux. Les États-Unis passent des commandes de Xevudy En mai dernier, les États-Unis ont autorisé l’utilisation du Xevudy (sotrovimab). Un duo d’anticorps monoclonaux créé par Vir Biotechnology et GSK. Et récemment, pour 1 milliard de dollars, ils ont commandé des doses du médicament auprès du laboratoire anglais. Les livraisons devraient commencer d’ici décembre prochain. Le contrat prévoit une option d’achat de traitements en plus jusqu’en mars 2022. Le Xevudy abaisse d’environ 80 % le risque d’administration à l’hôpital. Et ce s’il est pris dans les 10 jours suivant la détection de symptômes du SARS-CoV-2. Il se compare donc : À l’association casirivimab/imdevimab de Regeneron, qui dispose d’un potentiel de réduction de 70 % ; Au bamlanivimab/etesevimab de Lilly (une décrue de 87 %) ; À l’AZD77442, conçu par AstraZeneca (une diminution de moitié). Pour rappel, le Xevudy a été créé pour soigner les formes modérées à légères du SARS-CoV-2.