En France, l’épidémie de coronavirus semble croître graduellement malgré les mesures prises il y a quelques semaines. À ce titre, le public prioritaire a été élargi aux personnels soignants âgés de plus de 50 ans. Dans une autre optique, un couvre-feu plus rigoureux a été déclaré dans 15 départements de l’Est. Dans l’Hexagone, la situation sanitaire reste à suivre pour le secteur de l’assurance hospitalisation. En effet, le nombre journalier de cas confirmés de Covid-19 s’est fortement accru dernièrement. Si le gouvernement a fixé en novembre dernier un objectif quotidien de 5 000 contaminations, le bilan s’avère alarmant. Au cours des deux dernières semaines de décembre 2020, les autorités ont recensé entre 3 000 et plus de 21 000 cas par jour. Par ailleurs, la France comptabilise 65 037 décès depuis mars 2020. Compte tenu de ces faits, la stratégie vaccinale a connu quelques réajustements. Dans son intervention du 7 janvier dernier, le Premier ministre Jean Castex a annoncé que le public prioritaire serait élargi. Le rythme de vaccination paraît faible Au cours de la présentation des vœux, le président Emmanuel Macron a souligné sa volonté d’accélérer l’administration des vaccins. Selon ses propos, il : Ne laisserait pas, pour de mauvaises raisons, une lenteur injustifiée s’installer. Emmanuel Macron Dès lors, les personnels de santé de 50 ans ou plus ont pu prétendre au médicament dès le 4 janvier 2021. En revanche, certains hôpitaux avaient déjà anticipé cette mesure quelques jours auparavant. Cette décision semble arriver à point nommé dans un contexte où la campagne de vaccination est fortement critiquée. En effet, la cadence dans l’Hexagone reste très loin de celle observée chez ses voisins. À ce titre, 45 000 Français ont reçu la première injection du Comirnaty de Pfizer-BioNTech depuis fin décembre 2020. Dans un autre registre, le professeur d’éthique médicale à l’Université Paris-Saclay, Emmanuel Hirsch, a évoqué une menace pour l’intérêt général. Dans son interview du 3 janvier dernier, il a dénoncé ce qu’il considère comme une « sacralisation du recueil de consentement ». Les restaurants resteront fermés jusqu’à nouvel ordre Pour les restaurateurs, la situation ne s’améliore pas. En effet, la probabilité qu’ils reprennent leur activité à partir du 20 janvier semble de plus en plus mince. Selon le ministre délégué aux petites et moyennes entreprises, Alain Griset : Nous attendons de voir de quelle façon les week-ends de fêtes vont impacter ou pas la pandémie. Alain Griset En parallèle, l’Exécutif a décidé d’avancer le couvre-feu de 20 heures à 18 heures dans 15 départements. Situés à l’Est du pays, il s’agit notamment de la Meurthe-et-Moselle, des Ardennes, de la Moselle, des Vosges et de la Haute-Marne. Le motif invoqué est la préservation des 6 millions d’habitants que regroupent ces territoires de la résurgence de l’épidémie. À Nancy, la population a déclaré suivre cette nouvelle règle. Toutefois, elle craint que cela ne soit pas efficace. Certaines personnes considèrent même la mesure comme absurde. De son côté, le maire, Mathieu Klein, déplore une décision tardive de la part du gouvernement.