Par rapport à cette année, le tarif des mutuelles santé continuera de grimper en 2021 à cause de divers évènements. Aussi il est possible de parler dans un premier temps des retombées économico-sociales de la crise liée au coronavirus. Ensuite, l’adoption de certaines réformes telles que la taxe Covid par le gouvernement français peut également être évoquée. Bien qu’estimée en moyenne à 1-2 %, la hausse annuelle des coûts d’une mutuelle santé varie selon différents facteurs. Il s’agit, entre autres, de la situation des contrats souscrits par les assurés, de la politique de chaque société… Pour l’année 2020, quelques entreprises ont d’ailleurs gelé les cotisations, préservant ainsi leurs clients de l’augmentation. À côté, la Mutualité Française indique que la majorité des consommateurs ont été confrontés à une croissance de 2,4 %. Un chiffre qui devrait continuer dans la même lancée pour l’année 2021. Récemment, le directeur général de cet organisme a en effet annoncé un alourdissement d’environ 2,5 % sur les tarifs. La conjoncture favorise cette croissance En partie, cette montée desdits tarifs n’est autre que la conséquence de la crise sanitaire actuelle. D’une part, la Sécurité sociale s’est de plus en plus endettée ces derniers mois. De ce fait, une baisse des remboursements est attendue prochainement. En parallèle, les assureurs santé envisagent de garantir la couverture des soins délaissés en vue de pallier la situation. D’autre part, la recrudescence du chômage constitue également un facteur déterminant. À cause de celle-ci, le nombre d’assurés qui reportent le paiement des cotisations de leur mutuelle collective s’accroît. Ce qui augmente les charges des entreprises exerçant dans ce secteur. De ce fait, la résiliation de mutuelle simplifiée appliquée depuis le 1er décembre 2020 ne devrait pas rien changer. Comme l’explique le directeur général du FNMF, Albert Lautman, l’organisme favorise effectivement la concurrence entre les acteurs sur le marché. Contrairement à ce qu’espèrent certains individus, cela n’empêchera néanmoins pas le prix des mutuelles de poursuivre son évolution habituelle. Les réformes menées par le gouvernement pèsent également dans la balance Des circonstances au niveau de la législative jouent également d’une manière ou d’une autre en faveur de cette situation. Cela concerne notamment le volet final du reste à charge zéro qui entrera en vigueur dès janvier 2021. Ce dernier prévoit d’offrir aux assurés 100 % de remboursement sur certains équipements auditifs, lunettes et prothèses dentaires. Dans cette optique, les organismes mutualistes supporteront ce dispositif à hauteur de 15 %. Quant à la Sécurité sociale, sa part s’élèvera à 75 %. Dans le même ordre d’idée, on peut également mentionner la « taxe Covid ». À ce propos, les complémentaires santé auraient généré 2,2 milliards d’euros d’excédents durant les premiers mois de la crise sanitaire. Ce qui a poussé le gouvernement à les mettre à contribution à hauteur de 1,5 milliard d’euros. Une décision qui n’a pas manqué de faire réagir la Fédération Française des Assurances, la FNMF, ainsi que d’autres acteurs. Pour eux, il serait plus judicieux de rapporter cette taxation sur les impôts prélevés sur les cotisations à partir de 2021. Cela permettra de remédier aux effets à long terme de la crise liée à la Covid-19.