Dans les hôpitaux et les cliniques, un maximum de lits doit être libéré, car les personnes contaminées affluent avec la seconde vague de coronavirus. L’hospitalisation à domicile (HAD) fait partie des solutions envisagées dans ce contexte. D’ailleurs, cette option procure davantage de confort selon les patients, notamment ceux qui souffrent de handicap. S’étendant de quelques jours à plusieurs mois, l’hospitalisation à domicile permet à des malades de recevoir des soins complexes et lourds sans pour autant quitter leur foyer. Au même titre qu’un séjour classique dans un hôpital ou une clinique, elle peut être prise en charge par une assurance hospitalisation. Si elle n’est pas uniquement réservée aux seniors, l’HAD concerne en revanche des maladies graves comme les cancers, la sclérose en plaques, etc. la plupart du temps. La Clinique Pasteur de Toulouse déploie un tel service depuis 2005. Avec la crise sanitaire, il est plus sollicité. En effet, il permet d’atténuer l’engorgement des établissements hospitaliers, qu’ils soient privés ou publics. Qui peut recourir au service d’HAD de la Clinique Pasteur de Toulouse ? Aussi bien une clinique qu’un hôpital ou encore un médecin généraliste peuvent faire appel au service d’HAD de la Clinique Pasteur de Toulouse. Opérationnel 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, il emploie 22 infirmières. 4 d’entre elles ont été recrutées pour renforcer l’équipe existante face à la hausse des demandes depuis la pandémie. Le service est aussi composé de : 4 infirmières de coordination ; 2 médecins coordonnateurs ; 1 psychologue ; 1 diététicienne ; 1 assistante sociale ; Personnel administratif chargé de la gestion du suivi des malades. L’HAD peut également être sollicitée par les EHPAD et les maisons d’accueil spécialisées. La directrice du service, Anne-Marie Pronost, précise en outre qu’il s’adresse à l’ensemble du secteur du grand âge et du handicap. Elle note : […] Depuis le Covid, la demande des autorités de santé c’est d’engager la déprogrammation des patients dans les établissements hospitaliers en court séjour afin d'accueillir en réanimation ou ailleurs des patients touchés par le coronavirus. Il faut donc augmenter le nombre d’hospitalisations à domicile. Anne-Marie Pronost Qu’apporte l’HAD aux patients ? Historiquement, l’HAD a commencé à être pratiquée pour des patients qui reçoivent des soins palliatifs. Désormais, elle permet aussi aux malades de bénéficier de transfusion sanguine, d’antibiothérapie ou encore de chimiothérapie. Les patients qui sont hospitalisés à domicile reconnaissent le confort procuré par cette solution. Un diabétique qui habite près de Toulouse, plus précisément à Plaisance-du-Touch, en témoigne. Il y a près d’un an, ses orteils ont dû être amputés. Depuis cette opération, une infirmière du service d’HAD de la Clinique Pasteur se rend chez lui 1 jour sur 2 pour lui administrer des soins de cicatrisation. Le malade souligne que grâce à la prise en charge à domicile, il n’a pas à effectuer de déplacements. Ces derniers sont d’ailleurs devenus compliqués depuis son amputation. Pour sa part, l’infirmière explique que les soins fournis sont les mêmes qu’à la Clinique. Anne-Marie Pronost commente : Avant le Covid, l'objectif était surtout de permettre aux patients de rentrer chez eux plus rapidement avec une sécurisation du parcours patient exactement comme dans un service hospitalier. Anne-Marie Pronost