L’UFC-Que Choisir constate une progression du montant des cotisations liées aux contrats de complémentaire. L’application de la réforme 100 % santé depuis le 1er janvier dernier y a contribué. L’association qui représente les intérêts des consommateurs observe également d’importantes disparités entre les mutuelles en termes de prix. En moyenne, les assurés se verront facturer une charge supplémentaire de 80 euros. Dans le domaine de la santé, une des ambitions gouvernementales consiste à favoriser l’accès aux soins à l’ensemble de la population française. C’est la raison pour laquelle la réforme 100 % santé a été instaurée. Les dispositions y afférentes s’appliquent progressivement depuis 2019. Par rapport à l’année dernière, les tarifs des professionnels de la complémentaire santé connaissent une recrudescence. C’est ce que révèle l’UFC-Que Choisir. Or, l’ex-ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait stipulé que le reste à charge zéro (RAC 0) ne devait pas conduire à une augmentation des primes en 2020. En guise de rappel, ce dispositif concerne l’achat de lunettes, de prothèses dentaires et d’appareils auditifs. Une progression modérée qui cache d’importants écarts entre les différentes mutuelles Après avoir consulté 500 contrats issus de 86 organismes complémentaires, l’UFC-Que Choisir a recensé d’importants écarts entre les assureurs. En comparant par exemple Swiss Life et la Mutuelle Générale, il apparaît que leurs prix s’accroissent respectivement de 12 % et de 3,2 %. Ces deux entités comptent parmi les 15 organismes dont les contrats ont été les plus étudiés. L’association qui défend les consommateurs en a été surprise étant donné que les mutuelles avancent dans le même environnement. Dans le détail, les soins dispensés aux ménages tendent à grimper du fait du vieillissement de la population. Ce sont les seniors qui ont le plus besoin de soins comparés au reste de la population. Dans un communiqué, Agnès Buzyn a toutefois noté l’importance de la variation modérée des tarifs. L’ex-ministre indique que cela est nécessaire à l’amélioration de l’accès de tous les Français aux soins. Faire baisser les prix grâce à la concurrence ? En analysant les différents contrats transmis par les usagers, l’UFC-Que Choisir s’aperçoit que la progression des tarifs des complémentaires s’établit à 5 % en moyenne. Ainsi, les assurés doivent débourser plus de 80 euros en plus par an pour être couverts. L’association souligne toutefois que l’inflation excède 150 euros annuels pour 20 % des contrats étudiés. Face à cette situation, l’UFC-Que Choisir a émis quelques recommandations. L’organisme associatif aspire notamment à ce que les assurés puissent résilier leur contrat de couverture santé à tout moment. De cette manière, ils auront la possibilité de faire jouer la concurrence et donc de contribuer directement à la régulation des prix. La requête a été adressée à l’ex-ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Il reste à savoir si son successeur, Olivier Véran, en tiendra compte.