Les dentistes font partie des professionnels les plus exposés au Covid-19 en raison de leurs conditions de travail. Ils utilisent en effet de l’eau pulvérisée. Or, il en résulte des gouttelettes en suspension particulièrement propices à la propagation du coronavirus. Ainsi, l’ordre des chirurgiens-dentistes a émis une directive pour fermer tous les cabinets durant la crise sanitaire, sauf pour urgence. Les cabinets dentaires sont supposés être fermés depuis la mise en place du confinement pour lutter contre l’épidémie de coronavirus. Les professionnels du secteur conservent néanmoins le droit d’accueillir certains patients pour s’occuper des urgences. Ce terme englobe les traumas, les infections et les douleurs insoutenables. Toutes les autres interventions sont interdites durant cette période. Face à la situation actuelle, l’Assurance Maladie a revalorisé les consultations d’urgence des chirurgiens-dentistes. Ces derniers peuvent également bénéficier d’une indemnité journalière, s’ils sont en charge de la permanence dans leur région. Il reste à savoir les conséquences de la conjoncture sur la prise en charge des organismes de mutuelle dentaire. Les chirurgiens-dentistes doivent observer des précautions strictes Face à un virus transmissible par le biais de gouttelettes de salive, les dentistes sont obligés de renforcer les dispositifs de protection usuels, à savoir les masques, les gants, les lunettes, les blouses et les surblouses. Un champ opératoire doit également être utilisé pour isoler la cavité buccale du patient. De plus, la pièce a besoin d’être ventilée entre deux interventions. En raison de ces différentes précautions, les praticiens ont besoin de plus de temps après avoir reçu un patient pour désinfecter le matériel, aérer les locaux, etc. Désormais, les rendez-vous doivent être intercalés de 45 minutes, voire d’une heure, au lieu de 30 minutes comme d’habitude. Cette mesure restreint significativement le nombre de patients pouvant être reçus quotidiennement. Les cabinets sont désormais restreints à sept ou même six interventions par jour. À titre d’exemple, dans le Finistère, la totalité des dentistes ne peut pas recevoir plus de 25 personnes par jour. Par ailleurs, les praticiens déplorent un manque de matériel de protection efficace contre le coronavirus. Certains praticiens reçoivent des cas non urgents durant le confinement Dans l’ensemble, les cabinets dentaires français ont respecté la directive de l’ordre national des chirurgiens-dentistes incitant les professionnels à annuler tous les soins prévus durant le confinement. Seules les urgences peuvent être prises en charge durant cette période. Une permanence a par ailleurs été mise en place à cet effet. Cependant, l’ordre des dentistes a constaté que certains établissements persistent à donner des consultations en dehors des urgences. Les cabinets libéraux devraient pourtant être fermés depuis le 17 mars dernier. Ces contrevenants sont souvent motivés par des raisons financières. Il s’agit généralement de centres de soins se trouvant en situation de détresse économique. Pour remédier à cette situation, les professionnels du secteur demandent au ministre de tutelle et au Premier ministre d’agir ou de fournir plus d’explications sur les mesures en vigueur dans le domaine. En effet, la majorité des chirurgiens-dentistes se sont pliés aux recommandations de l’ordre pour éviter de propager le coronavirus. Les récalcitrants risquent ainsi d’annuler les efforts fournis par tous les autres.