Cette année, la Sécurité sociale devrait accuser une perte de 1,7 milliard d’euros au moins, alors que le déficit s’est établi à 1,2 milliard en 2018. Si le gouvernement ne prend pas des mesures pour combler le montant des concessions destinées à apaiser le mouvement populaire, la facture pourrait grimper jusqu’à 4,4 milliards d’euros, comme le rapporte Le Télégramme. Alors que l’Exécutif ambitionnait de trouver un certain équilibre budgétaire pour l’année 2019, la réalité est tout autre en raison du ralentissement économique. Ainsi, il a prévu de revoir le budget 2020. Ainsi, les soins homéopathiques vont faire l’objet d’un déremboursement partiel. Dès le 1er janvier prochain, la prise en charge reculera de 15 %, comme le restitue un quotidien régional. Les prix du tabac vont aussi progresser au mois de novembre prochain. Malgré tous ces efforts, le gouvernement n’est pas encore prêt d’atteindre ses objectifs. Les engagements qu’il a pris pour 2020 concernant la Sécurité sociale est loin d’arranger la situation. Promouvoir le bien-être des personnes retraitées Dès l’année prochaine, les personnes âgées dont les pensions valent moins de 2 000 euros bénéficieront à nouveau d’une revalorisation au niveau de la hausse généralisée des prix. Quant au montant minimal garanti pour toute une carrière, il sera établi à 1 000 euros par mois. À elles seules, ces initiatives en faveur des retraités coûtent 1,5 milliard d’euros à l’État. C’est ce qu’a révélé la Commission des comptes dès le début de la période estivale. Par ailleurs, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, affirme que certaines dépenses supplémentaires seront allouées aux maisons de retraite médicalisées que sont les Ehpad. Il s’agit par exemple de palier à la pénurie du personnel dans ces établissements. D’ailleurs au mois de juin dernier, le Premier ministre, Édouard Philippe, a annoncé vouloir devancer l’application de la loi relative au grand âge et l’autonomie. Des crédits pour financer les besoins des familles Outre les efforts entrepris en faveur des seniors, l’Exécutif a aussi pensé aux éventuels bénéficiaires de pensions alimentaires. À compter du mois de juin 2020, la Caf (Caisse d’allocations familiales) procédera à des prélèvements automatiques, comme l’avait annoncé Édouard Philippe, au même titre que toute mutuelle. Autre mesure qui impacte le budget de la Sécurité sociale : des crédits seront également attribués aux services chargés de la protection maternelle et infantile (PMI). C’est ce que confirme Adrien Taquet, le secrétaire d’État à la Protection de l’enfance. La ministre de la Santé a également prévu d’accorder aux personnes qui s’occupent d’un proche handicapé, malade ou sénile un congé indemnisé dès l’année prochaine. Cette disposition vaut donc pour le maintien à domicile d’un individu malade ou à mobilité réduite. En revanche, du côté des hôpitaux, une augmentation du budget est également envisagée, pour renforcer la qualité des soins, sans mentionner la réforme du financement de la psychiatrie.