Après les difficultés rencontrées avec d'autres moyens de contraception, certains couples décident naturellement de se tourner vers la vasectomie. Selon plusieurs urologues français, le nombre de demandes a augmenté de manière significative ces dernières années. La plupart du temps, la décision est prise à l’initiative du couple qui souhaite ainsi partager la responsabilité de la contraception. Avant de procéder à la vasectomie, l’urologue s’assure que le couple concerné connaît bien les conséquences de cette décision. En effet, l’opération est quasi irréversible. Une fois les canaux déférents qui conduisent les spermatozoïdes ligaturés, un homme ne pourra plus jamais avoir d’enfant. De plus en plus de couples choisissent néanmoins de passer par cette méthode de contraception en France. En 2017, par exemple, plus de 4 800 hommes ont subi une vasectomie, selon les chiffres révélés par l’Assurance Maladie. Le nombre de demandes auprès des urologues ne cesse d’augmenter. Certains praticiens se trouvent même contraints de limiter leurs interventions. Un choix qui doit être mûrement réfléchi Bien souvent, un homme se présente pour une vasectomie à l’issue d’une concertation avec sa conjointe. Évidemment, pour les praticiens, il est important de rester prudents. Il arrive ainsi qu’ils refusent de réaliser l’opération, souvent en raison du jeune âge du demandeur. Lorsque l’âge du demandeur est remis en question ou que celui-ci n’a pas encore eu d’enfants, les urologues peuvent néanmoins avancer une autre solution : la congélation des spermatozoïdes. Une mesure qu’ils suggèrent aux patients, par mesure de précaution, bien qu’aucune loi ne les y oblige. ImportantLes conséquences sont en effet permanentes. Et bien que l’opération inverse, la vasovasostomie, soit possible, son taux de réussite est moindre (de 30 % à 70 %). Encore faut-il qu’elle soit réalisée moins de trois ans après la vasectomie. Passé ce délai, ce taux diminue fortement. Une nouvelle méthode de contraception pourrait également venir remplacer la vasectomie prochainement. Il s’agit d’un gel injectable, dont l’efficacité concernant la prévention des grossesses a déjà été prouvée chez des singes. Pourquoi cette hausse des demandes ? En attendant le développement d’un nouveau moyen de contraception, les Français choisissent la vasectomie. Cette méthode se présente souvent comme la meilleure alternative pour l’homme lorsque le couple réfléchit à une contraception masculine. Il faut savoir que la Sécurité sociale prend en charge cette opération à hauteur de 80 %. Pour le remboursement du reste à charge, le demandeur peut solliciter sa mutuelle. La décision de réaliser une vasectomie fait souvent suite aux échecs d’autres moyens de contraception tels que la pilule, le stérilet ou le préservatif. La pilule, par exemple, est confrontée à la méfiance des femmes qui ne souhaitent pas ingérer des hormones dont elles ignorent la nature et les effets. ImportantLes urologues français sont ainsi unanimes sur la hausse des demandes pour la stérilisation masculine. Certains praticiens ont même des demandes qui datent d’un an. D’une manière générale, ils réalisent aujourd’hui une ou deux vasectomies par semaine contre une seule opération par mois auparavant. Les données provenant de l’Assurance Maladie confirment cette hausse. En effet, elles montrent que 4 836 hommes ont choisi de se faire vasectomiser en 2017 contre 1 613 en 2010.