Une étude mondiale réalisée en juin 2019 révèle que la France est le pays où la population se méfie le plus des vaccins. Ce comportement n’est pas sans conséquence sur la couverture vaccinale dans l’Hexagone. Mais comment passer outre cette défiance ? Rendre le vaccin obligatoire n’est pas toujours la solution. Gros plans ! Qu’en est-il aujourd’hui de la couverture vaccinale dans l’Hexagone ? Les Français sont-ils toujours aussi méfiants envers les vaccins ? Ces interrogations méritent à nouveau l’attention dans un contexte où les autorités lancent une campagne de vaccination contre la grippe saisonnière, depuis mi-octobre 2019. Mais la question ne se focalise pas uniquement sur ce cas en particulier. Elle concerne la situation générale sur le territoire national. Ayant opté pour les mesures coercitives, le pays a choisi de rendre les vaccins obligatoires. Mais les autorités se heurtent au problème qu’est la défiance des Français. Tour d’horizon ! Une méfiance due à la méconnaissance des risques Une étude récente, réalisée dans 144 pays dans le monde, a révélé que population française est la plus méfiante envers les vaccins. En effet, un Français sur trois se montre sceptique à l'égard de ces derniers. La question de réaliser un vaccin ou non et celle de son efficacité restent donc présentes chez ceux qui en sont concernés. Interviewé sur France Culture, le professeur de pharmacologie Hervé Le Louët affirme que cette attitude vient surtout d’une méconnaissance des risques. Bien entendu, au même titre que tout autre médicament, la vaccination présente des dangers. Ils sont néanmoins moindres comparés aux bénéfices obtenus, comme le souligne le spécialiste. ImportantIl renchérit que ce scepticisme relève surtout d’un manque de pédagogie et d’un problème comportemental. Il s’avère d’ailleurs difficile à éradiquer bien que la vaccination soit obligatoire en France. Vers une amélioration de la couverture vaccinale Le spécialiste souligne toutefois que la mise en place de mesures coercitives n’est pas le seul facteur qui peut impacter le niveau de couverture vaccinale. Il suffit d’ailleurs de comparer le cas de la France à celui de la Suède pour s’en rendre compte. Dans le pays, le vaccin n’est pas obligatoire. Pourtant, il présente un taux de couverture plus important que dans l’Hexagone. Et ce, malgré la prise en charge par l’Assurance maladie et les mutuelles déjà proposées en France. ImportantLe professeur Louis Le Houët souligne néanmoins qu'une progression de la couverture vaccinale a eu lieu dans l’Hexagone, en particulier pour les vaccins destinés aux nouveau-nés. Pour lui, il faut également éviter de généraliser. Le cas de la grippe saisonnière ne peut par exemple pas être pris en compte pour statuer sur une problématique de la couverture vaccinale en général. Les pathologies ciblées par les vaccins étant différentes, les objectifs de couverture vaccinale à viser et réalisables peuvent également varier pour chacun d’eux.