Les industries pharmaceutiques ne satisfont plus les demandes en médicaments. En effet, des centaines de produits ne couvrent pas assez le marché. Le comble est que cela se répercute au niveau de l’allocation des traitements. Pour parer à cette situation, les médecins et les pharmaciens font des pieds et des mains en empruntant toutes les issues possibles. Une grande partie de l’Europe est concernée par la pénurie des produits médicamenteux. Les praticiens s’en plaignent à cause de la répercussion de cette situation au niveau des patients. Quelques solutions sont, tout de même, utilisées pour maîtriser les impacts. Cependant, force est de constater que cela ne suffit pas toujours à combler le vide engendré par ce manque apparent qui se manifeste au sein du secteur. Pour ne pas compromettre la qualité des soins, les professionnels se servent de différents génériques qui peuvent intervenir dans chacun des cas. Au pire, le docteur se trouve dans l’obligation de remplacer carrément la prescription. L’impact de cette pénurie est considérable Ce n’est pas la première fois que l’ensemble des industries thérapeutiques fait montre d’incapacité à subvenir à tous les besoins y afférents. En fait, les acteurs responsables de cette situation sont soucieux de leur rentabilité au point de mettre en péril le bon déroulement de tout le secteur santé. Au cours des dix dernières années, le manque de médicaments a vingt fois augmenté. Il faut dire que cette carence ne choisit pas ses cibles. Une pharmacienne à Montauban affirme : On souffre d'une pénurie constante, portée sur plus de 200 produits. Cela va du traitement de la constipation aux corticoïdes, en passant par l'insuline. L’impact se fait ressentir à tous les niveaux allant des affections courantes aux plus rares. Même les patients dont la maladie est d’une gravité sévère peuvent en souffrir. Notamment, c’est le cas des personnes nécessitant une opération de greffage. Certaines substances sont, en effet, absentes, au moment le plus crucial. Même les laits infantiles sont affectés. Les acteurs peinent à trouver des solutions Les médecins ne trouvent pas toujours la mesure idéale à chaque fois. Par rapport à cela, Agnès Buzyn promet une ligne de résolutions. L’objectif est de revoir la structuration de la distribution dans tout le territoire européen. Dans cette optique, les remboursements par la mutuelle peuvent connaître quelques modifications. Reste à voir l’effet de ces actions au fil du temps. En ce moment, les praticiens utilisent les moyens du bord pour redresser la barre. Pour leur part, les pharmaciens tentent de trouver des alternatives tant que c’est encore possible. Le président du syndicat des pharmaciens du Tarn-et-Garonne, Arnaud Lignières, souligne l’intensité des conséquences : On jongle comme on peut, en remplaçant les médicaments manquants par des génériques. Mais le plus souvent, on doit demander aux généralistes de modifier le traitement. Arnaud Lignières Afin de contrôler le plus possible les retombées de cet obstacle, tous ces protagonistes mettent la main dans le cambouis pour trouver les demi-mesures les plus décentes. Non seulement cette responsabilité est trop lourde pour ces professionnels, mais, parfois, les efforts peuvent être infructueux. Le fait est que certains produits sont irremplaçables.