Un trouble de mémoire qui s'aggrave, c’est le signe le plus connu de la maladie d’Alzheimer. Des études réalisées aux États-Unis viennent cependant d’identifier un autre signe qui annoncerait le début de la maladie, l’envie de sieste dans la journée. C’est notamment le cas lorsque le patient fait face à une somnolence excessive. La maladie d’Alzheimer concerne plus de 35,6 millions d’individus dans le monde. Selon les estimations de l’OMS, ce chiffre peut doubler tous les 20 ans et parvenir à 152 millions en 2050. La maladie se développe de la même manière chez les patients. Elle commence par des troubles de mémoire avant que le patient se trouve confus et finisse par avoir des difficultés à réaliser ses activités quotidiennes. Les recherches y afférentes se poursuivent. Cette fois-ci, les chercheurs de l’Université de Californie viennent de mettre en relief un nouveau symptôme, qui se manifeste par des états de somnolence fréquents dans la journée. Une démence qui se propage au niveau du cerveau Les états de somnolence réguliers s’expliquent par les dégâts que la maladie peut causer aux zones du cerveau responsables de l’éveil dans la journée. Pour établir leur constat, les chercheurs ont observé l’état des cerveaux de 13 personnes décédées victimes de la maladie d’Alzheimer et 7 sujets non malades. Ils se sont ainsi penchés sur trois régions du cerveau qui favorisent l’état d’éveil dans la journée : le locus coeruleus, la région hypothalamique latérale et le noyau tubéromamillaire. L’objectif était d’observer la production de protéines tau et la dégénérescence des neurones au niveau de ces trois zones. À l’issue de cette étude, les chercheurs ont pu relever une accumulation de protéines tau chez les personnes atteintes d’Alzheimer. Cela entraîne la dégénération des cellules. En effet, 75 % des neurones se trouvant dans ces régions du cerveau ont été détruits par la maladie. Des dégâts irréparables ImportantCette observation souligne même que la maladie s’attaque à l’ensemble du réseau impliqué dans le maintien en éveil dans la journée. Le cerveau n’est donc pas en mesure de réparer le traumatisme occasionné, sachant que ce dernier affecte un ensemble de cellules fonctionnant de manière conjointe pour garder le patient en état de veille au cours de sa journée. Aucun traitement spécifique n’a été relevé pour ce type de démence. Aussi le patient doit-il continuer à suivre le traitement prescrit habituellement pour ralentir les effets de la maladie. À noter que les dépassements d’honoraires peuvent être pris en charge par sa mutuelle. D’après l’étude, le besoin de sieste fréquent constitue un signe précurseur de la maladie. Les résultats de cette observation ne sont pas à minimiser. Ils viennent en effet remettre en cause les théories soutenues auparavant qui stipulent que les envies de sommeil sont les conséquences de la maladie d’Alzheimer, ou un facteur de son développement selon certains chercheurs. Cette pathologie entraîne en effet des troubles et un manque de sommeil, d’où la confusion. Cette dernière étude apporte une explication plus claire concernant la relation entre siestes fréquentes et la maladie d’Alzheimer.