La France prévoit de dployer progressivement la 5G à l’échelle nationale à partir de 2020. Pourtant, cette innovation provoque encore de vifs débats dans le pays. Y compris au sein de la communauté scientifique. Pendant ce temps, aux États-Unis, les autorités de régulation et de santé viennent d’infirmer les risques sanitaires invoqués par les détracteurs de cette technologie. Les fervents opposants à la 5G misent généralement sur le manque de références en la matière pour alerter l’opinion sur la menace représentée par cette technologie. En se basant vaguement sur ses caractéristiques techniques, ils insistent sur les effets néfastes des fréquences du nouveau réseau sur la santé humaine. La 5G affiche un débit dix fois supérieur, une latence plus faible et une stabilité accrue par rapport à l’ancienne génération. Elle devrait ainsi contribuer à l’avènement de l’IoT (Internet des objets connectés), des interventions chirurgicales à distance, etc. Néanmoins, selon les scientifiques, les ondes de la 5G ne sont pas plus nocives pour autant. Les États-Unis rassurent le grand public Aux États-Unis, la FCC (Federal Communications Commission), l’organisme chargé de la régulation des télécommunications, a récemment déclaré que les appareils 5G sont inoffensifs. Pour parvenir à cette conclusion, le régulateur américain a mené une étude sanitaire à l’échelle nationale durant six ans. Concrètement, la FCC s’est focalisée sur les effets des ondes millimétriques des mobiles 5G sur la santé de la population. Aux termes de ses observations, l’organisme considère que ces émissions sont en définitive sans danger, dans les limites des normes en vigueur. Les États-Unis se présentent souvent comme l’un des pays les plus stricts dans le monde concernant la régulation des émissions de radiofréquences. ImportantAvant d’établir les niveaux limites, la FCC a travaillé en étroite collaboration avec la FDA ainsi que de nombreux autres organismes de santé. Autrement dit, les seuils fixés par le régulateur américain se basent sur les connaissances scientifiques actuelles par rapport aux risques de santé liés à l’exposition à certaines radiofréquences. La FCC a d’ailleurs été soutenue par l’autorité sanitaire américaine lors de la publication de ses analyses sur la 5G. Outre les mobiles, les réglementations appliquées aux émissions de radiofréquences concernent tout appareil émettant ce type de signal. Cette définition englobe donc les routeurs, les tours mobiles et les différents relais utilisés par les réseaux sans fil. En somme, tant que les seuils fixés par les autorités sont respectés, le réseau mobile de cinquième génération n’est pas plus dangereux que les versions précédentes. Les États-Unis continuent ainsi à basculer progressivement vers la 5G en toute sérénité. Les autorités tempèrent à l’échelle mondiale S’ils étaient fondés, les arguments avancés par les détracteurs de la 5G auraient pu avoir un impact sur la mutuelle obligatoire dans l’Hexagone. Toutefois, ils reposaient le plus souvent sur un raisonnement fragile et pour le moins fallacieux. Pourtant, les opposants à cette nouvelle technologie sont légion en France. Les scientifiques et les médias s’efforcent ainsi de clarifier la situation pour apaiser les craintes du grand public. En raison de l’aspect prometteur de la 5G, la tentation de créer une polémique autour du sujet était particulièrement forte. Cette technologie se veut en effet révolutionnaire. D’ailleurs, eu égard à ses performances, le nouveau réseau ouvre une infinité d’applications potentielles. ImportantFace aux craintes de la population, l’ANFR (Agence nationale des fréquences) a indiqué que les appareils 5G n’émettent pas d’ondes plus nocives que les générations précédentes. De ce fait, les risques potentiels restent les mêmes par rapport à l’exposition aux radiofréquences. Néanmoins, en France comme aux États-Unis, les normes fixées par les autorités de santé et de régulation des télécommunications ont été conçues pour limiter ces risques. À travers un communiqué de presse, le CIRC (Centre international pour la recherche sur le cancer), par exemple, a classé les ondes téléphoniques comme potentiellement cancérogènes. Toutefois, ce constat concerne indifféremment toutes les émissions de radiofréquences et vaut à partir d’un certain niveau. Dans ce contexte, l’ICNIRP (Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants) travaille actuellement sur une réglementation par rapport aux émissions d’ondes de ce type. L’organisme est par ailleurs mandaté par l’OMS dans ce projet. Il vise notamment à développer un cadre réglementaire mondial dans le domaine.