Le surpoids et l’obésité se trouvent au centre des préoccupations des acteurs en santé publique en France. Le fait est que près de la moitié de la population rencontre aujourd’hui ce type de problème. Les mauvaises habitudes alimentaires sont pour beaucoup dans cette situation. Il convient toutefois d’admettre que le manque d’activités physiques résultant de la dépendance à l’écran y joue aussi un rôle important. L’essor de l’Internet et du digital est sans appel ainsi que ses répercussions dans les habitudes de tout un chacun. Bon nombre d’outils et d’applications numériques envahissent actuellement la vie quotidienne au point de devenir même une nécessité, si l’on ne cite que les écrans, dont les téléviseurs, les consoles de jeux, les ordinateurs, les tablettes et les Smartphones. Or, il s’avère que les utilisateurs de ces instruments peuvent s’exposer à des risques d’addiction. Ce qui pourrait les rendre sédentaires et, de fil en aiguille, portera atteinte à leur santé. Cancers, diabètes, problèmes cardiovasculaires… sont des pathologies provoquées par l’inactivité. Et dernièrement, des chercheurs ont également prouvé que l’obésité a un lien avec l’utilisation démesurée d’un téléphone portable. Les effets nocifs de l’écran sur le sommeil Les générations Y et Z ont fait du Smartphone l’un de leurs outils de prédilection en termes de divertissement, cela en raison des nombreuses applications téléchargeables et des divers réseaux sociaux qui suscitent l’addiction. ImportantOr, il est de notoriété publique que l’hyperconnexion digitale a un impact non négligeable sur la santé, à commencer par la sécheresse oculaire. S’ensuivent les différents troubles, dont celui du comportement, de l’attention et du sommeil. À savoir, les deux derniers sont corrélatifs. D’abord, les accros à l’écran souffrent davantage d’insomnies. Les raisons sont les suivantes : La lumière bleue émise par leur téléphone portable qui, s’apparentant à la clarté du jour, inhibe l’hormone du sommeil et retarde l’assoupissement ; Les émotions provoquées par les publications sur les réseaux sociaux, les messages ou les vidéos troublent la qualité du sommeil même après que l’utilisateur s’est finalement déconnecté. Et il s’avère que ne pas dormir suffisamment ou correctement la nuit entraîne une mauvaise concentration ainsi qu’une défaillance de la mémoire, dans la journée. Sans oublier le fait que cela favorise les kilos en trop. La mauvaise hygiène de vie, source de tous les problèmes La principale source de nombreux mal-être, en cas d’utilisation excessive d’un Smartphone, réside dans le fait que l’individu reste inactif pendant une durée prolongée. Or, il se trouve que l’excès de la sédentarité renforce les risques de surpoids et d’obésité. Une pathologie dont les traitements sont pris en charge soit par la Sécurité sociale, soit par une mutuelle. Dans le cadre de la Conférence de l’American College of Cardiology, Mirary Mantilla-Morrón a souligné que : Passer trop de temps sur son smartphone favorise la sédentarité. En réduisant son activité physique, on augmente les risques de mort prématurée, de diabète, de maladies cardiovasculaires, de cancers, de gênes ostéoarticulaires et de symptômes musculo-squelettiques. Mirary Mantilla-Morrón Aidée de ses collaborateurs de l’université Simon Bolivar, en Colombie, lors de son étude, la chercheuse susmentionnée a mené une enquête sur 1 060 étudiants de 20 ans en moyenne, dont 360 de sexe masculin et 700 de sexe féminin. Ayant été questionnés sur le temps passé en tapotant ou visionnant leur téléphone et leur IMC (indice de masse corporelle), il s’avère que plus du quart des enquêtés en surpoids (26%) et 4,6% de ceux souffrant d’obésité n’y ont dépensé quotidiennement pas moins de cinq heures. Outre l’inactivité physique, la malbouffe suscitée par l’hyperconnexion provoque aussi des problèmes de surpoids. De fait, les hyperconnectés sont plus sujets à de mauvaises alimentations, telles que les sucreries, les boissons sucrées et les produits de fast-food. En cause, les impacts des publicités abusives de certaines marques d’aliments ou de boissons dont la qualité nutritionnelle est pourtant quelque peu douteuse.