Face à la multiplication du coût des sinistres occasionnés par les catastrophes naturelles, certaines compagnies d’assurance sont aujourd’hui de plus en plus réticentes à couvrir les maisons les plus exposées au changement climatique. Une compagnie d’assurance peut tout à fait refuser de couvrir un risque Les tempêtes, les inondations, mais aussi les longues périodes de sècheresse ont des conséquences dévastatrices sur les habitations. Cette situation entraîne une hausse sensible du prix de l’assurance maison. Dans les cas extrêmes, certaines compagnies déclinent même les demandes de couverture de biens considérées comme trop exposées. Légalement, il n’est pas interdit pour un assureur de se retirer, au grand dam des propriétaires et des locataires, qui se retrouvent souvent confrontés à un refus d’assurer lors de la cession du logement concerné. Il faut savoir que les aléas du réchauffement climatique pourraient générer un coût de 143 milliards d’euros pour la période comprise entre 2020 et 2050. Selon France Assureurs, La hausse des sinistres dus aux épisodes de sècheresse sera de 215 % (43 milliards d’euros). Les primes devront logiquement connaître une augmentation pour compenser le remboursement des dégâts. Assurabilité et changement climatique : le coût de la couverture pourrait doubler d’ici 30 ans Selon les chiffres de janvier 2023, le prix moyen d’une assurance multirisque est de 350 euros. Ce montant affiche déjà une hausse de 5 % par rapport à l’année précédente, avec une part dédiée aux sinistres climatiques de l’ordre de 45 euros. Cela n’empêche pourtant pas certaines compagnies d’enregistrer des déficits. Pour préserver l’équilibre financier du secteur de l’assurance, la réévaluation des contrats est inévitable. D’ailleurs, les spécialistes estiment qu’ Il faudra s’attendre à un doublement du montant à honorer pour disposer d’une bonne assurance pour son habitation. Au mois de mai 2023, le ministre de l’Économie Bruno Lemaire a initié une mission qui a pour objectif de garantir une soutenabilité pour l’indemnisation des dégâts liés au changement climatique. En attendant, l’État et les compagnies renforcent les actions de prévention dans le but de minimiser les impacts. Cela passe par une analyse plus fine des données météo permettant d’alerter les zones potentiellement touchées afin d’améliorer la préparation des populations et autorités locales. À retenir Plusieurs compagnies d’assurance sont de plus en plus réticentes à assurer les biens situés dans les zones les plus exposées au changement climatique. Les aléas de la météo coûteront 143 milliards d’ici 2050. Les sinistres climatiques entraîneront le doublement du prix de l’assurance habitation.