À travers une étude réalisée récemment, la Fédération Nationale des Association des Usagers des Transports (FNAUT) a montré que la voiture est encore trop attractive en région urbaine. Cette solution de mobilité est en effet moins chère que les transports en commun sur les courtes distances. La mise en place d’un péage à Paris permettra ainsi de dissuader les usagers de la route d’utiliser ce moyen de locomotion. La distance à parcourir au quotidien est un paramètre non négligeable sur un comparateur assurance auto. En effet, ce critère aide à déterminer les risques et les éventuels frais à couvrir. L’anticipation du trajet permet aussi à la personne de réaliser des économies sur ses déplacements. D’ailleurs, selon la FNAUT, la voiture s’avère moins chère que les transports dès lors que la distance à parcourir est réduite. Cependant, cette étude ne tient pas compte de l’ensemble des dépenses liées au véhicule. Ces conclusions se basent seulement sur le « coût marginal » de ce mode transport, soit les frais élémentaires à prévoir pour l’essence et le stationnement. Avec son coût réel, la voiture reviendra nettement plus cher au conducteur. Une initiative avantageuse pour la communauté Les automobilistes connaissent rarement le coût réel généré par leur véhicule au quotidien. D’ailleurs, la situation actuelle ne dévoile pas d’écart de prix significatif entre cette solution et les mobilités alternatives. De nombreux Français continuent ainsi de privilégier la voiture en milieu urbain. Afin d’améliorer l’attractivité des transports publics, la FNAUT milite alors pour une réduction de la TVA sur les déplacements en train. Elle sollicite une réduction de la taxe sur les billets à 5,5 % au lieu des 10 % actuels. Elle estime qu’en parallèle, il faudrait prévoir des mesures dissuasives pour les automobilistes. Selon le vice-président de la FNAUT, Jean Sivardière, sur France Bleu : Nous préconisons aussi que l'automobiliste paye ce qu'il coûte à la collectivité en terme économique, social et environnemental. Jean Sivardière Dans la pratique, la fédération demande aux pouvoirs publics de mettre en place un péage urbain et d’obliger les automobilistes à contribuer au financement de l’entretien de la voirie. Cette mesure est loin d’être antisociale, comme le souligne le porte-parole de la FNAUT. En effet, elle préserverait les plus modestes des nuisances provenant des grands axes de circulation. Un coût réel plus important En se focalisant sur le coût marginal, il faut prévoir 8 centimes d’euros par personne et par kilomètre avec une voiture. En revanche, les transports en commun coûtent 12 centimes d’euros dans les mêmes conditions. C’est ce que révèle l’Enquête Globale Transport qui estime à 18 kilomètres la distance moyenne entre le domicile et le lieu de travail des usagers de la route. Ainsi, les dépenses atteindront 43 euros par mois pour les transports, contre 28 euros pour un véhicule particulier. Toutefois, les chiffres utilisés dans l’étude de la FNAUT ne font pas de différence entre abonnés et non-abonnés pour l’estimation du prix des transports. De même, le calcul fait abstraction de la prise en charge à 50 % du Passe Navigo par les employeurs. En intégrant ces paramètres, les usagers des transports publics n’auront plus qu’à consacrer 37,60 euros mensuels à leur déplacement en ville. Cela dit, le coût marginal d’une automobile est encore moins cher. Une fois que tous les frais associés à son usage (assurance, entretien, etc.) sont intégrés, la voiture revient toutefois plus chère. Dans un tel cas, son coût réel passe en effet à 24 centimes par kilomètre, soit le double de celui des transports.