Dans un communiqué publié récemment, l’ACEA a fait savoir que le marché automobile européen a fait un bond considérable en arrière durant le mois de janvier 2020. Dans son rapport, cette association en donne d’ailleurs la preuve à travers des données chiffrées démontrant que dans le lot, les constructeurs français sont les plus à plaindre. Brexit, modifications fiscales majeures, réglementations plus sévères concernant le taux d’émission de CO2… de nombreux facteurs ont conduit l’Europe dans un dérapage incontrôlé au premier mois de cette année. Du moins, en ce qui concerne le marché automobile qui a été marqué par une chute considérable des ventes. C’est ce qui ressort des résultats de l’étude initiée par l’ACEA (Association des constructeurs européens d’automobiles) portant sur le sujet. Ainsi, dans son rapport, cet organisme a fait savoir que cette situation a touché les quatre principaux piliers du secteur en s’acharnant sur le système français qui a vu ses livraisons reculer de plus de 13%, alors que le niveau moyen des 8% n’a pas été atteint pour les autres. Le marché français est le plus à plaindre D’après l’ACEA, janvier 2020 a été une période de soudure pour le secteur automobile européen dans l’ensemble. Tout simplement parce que le nombre de voitures particulières neuves vendues durant ce premier mois de l’année a reculé de 7,5% pour s’établir à 957 000. À travers un comparateur assurance auto, l’on pourrait même dire que cette situation a aussi touché les assureurs qui ont vu les souscriptions à leurs services suivre le même rythme. Mais pour en revenir au vif du sujet, l’ACEA a fait savoir que les principaux marchés de l’UE étaient concernés par cette sous-performance. À savoir une baisse de : 13,4% pour la France 7,6% pour l’Espagne ; 7,3% pour l’Allemagne ; 5,9% pour l’Italie. Dans le lot, l’on peut ainsi déduire que la France est la plus à plaindre. Et d’après l’association à l’origine de ces données, cette situation s’explique à travers les résultats quelque peu décourageants des principaux groupes français qui ont fait deux fois moins bien que la moyenne. Entre autres : Renault (Alpine, Dacia et Lada) avec des livraisons en recul de 16,3% ; PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vauxhall) en baisse de 12,9% ; Ces aboutissements sont même loin du compte une fois comparé à celles de Volkswagen qui a renforcé sa part du marché à hauteur de 1,9 point. Tout simplement parce que les ventes de ce groupe allemand n’ont reculé que de 0,4% du fait qu’elles ont été soutenues par le label Audi, Seat et Porsche qui ont respectivement progressé de 6,4%, 10,4% et de 76,4%. Des avancées qui ont su rééquilibrer la baisse de 6,6% de la marque Volkswagen et de 1,4% de Skoda. Le système a été lesté par différents éléments Loin de se contenter de publier ces chiffres, l’ACEA s’est aussi engagée à mettre en exergue les raisons à la source de ce recul des ventes enregistré en janvier dernier. L’association a d’ailleurs fait savoir que le système a été lesté par différents éléments en indiquant dans son rapport que : Des modifications fiscales majeures annoncées pour 2020 par certains États membres de l’UE ont provoqué une anticipation d’immatriculations sur décembre 2019, qui expliquent la chute de janvier. D’autres facteurs ont joué comme la détérioration du contexte économique et l’incertitude provoquée par la sortie du Royaume-Uni de l’UE. Dans les détails, l’ACEA a ainsi pointé du doigt : Les incertitudes liées au Brexit ; L’entrée en vigueur de la norme de réglementation WLTP contraignant les constructeurs à respecter un plafond moyen d’émissions de CO2 de 95 grammes par kilomètre sur leur gamme sous peine de lourdes amendes ; Le contrecoup d’un mois de décembre artificiellement gonflé par l’anticipation de changements réglementaires intervenus avec le changement d’année. En ce qui concerne la France, l’augmentation du malus écologique est venue alourdir le cas des constructeurs tricolores qui ont vu les achats chuter considérablement.