Les centres de contrôle technique figurent désormais dans la liste des établissements publics à ne plus être concernés par les mesures de confinement. Ce qui revient à dire que ces derniers se doivent d’exercer leur fonction, malgré l’épidémie. Une situation qui a mis dans l’embarras les professionnels du domaine qui s’inquiètent pour leur santé . En ces temps de crise sanitaire, la date du 15 mars 2020 marque le début d’une période quelque peu mouvementée pour les centres de contrôle technique. Tout cela parce que c’est le jour où, à travers un arrêté ministériel, le gouvernement a décidé la reprise des activités pour ces derniers, alors que le pays est en plein dans le confinement. Une décision suscitant l’inquiétude auprès de professionnels spécialisés dans ce domaine qui ont avoué ne pas disposer des moyens nécessaires pour se protéger de la contamination. Une raison suffisante pour inciter ces derniers à en demander l’annulation à travers une lettre adressée au ministre de la Santé. Le défaut de visite technique prend de l’ampleur Tout comme les défauts d’assurances auto, le manquement au contrôle technique est passible d’une amende forfaitaire fixée à 130 euros pour ce dernier. Un montant représentant une petite fortune même s’il peut être vu à la baisse pour se retrouver à 90 euros si le paiement est effectué dans un délai de 3 jours. Il n’empêche toutefois que les professionnels du secteur ont enregistré une hausse significative du nombre de véhicules non contrôlés depuis janvier pour représenter 560 000 unités sur les 32 millions répertoriés sur l’ensemble du territoire. La preuve que le défaut de visite technique prend de l’ampleur notamment depuis que les centres de contrôle ont fermé leur porte suite aux mesures de confinement. C’est dans l’optique de mettre un frein à ce genre d’infraction que l’exécutif a d’ailleurs pris la décision de faire reprendre le travail à ces dernières à travers l’arrêté du 15 mars 2020 en faisant savoir aux propriétaires de voitures qu’ils peuvent désormais solliciter les services de ces établissements. À Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur d’ajouter : Les automobilistes peuvent se rendre dans les centres de contrôle technique et qu'ils ne seraient pas verbalisés à condition de se munir d'une attestation pour un déplacement de première nécessité. Christophe Castaner Les centres de contrôle se sentent exposés Il va sans dire qu’après cet arrêté du 15 mars, les centres de contrôle ont rouvert leur porte, malgré l’épidémie. Mais il suffit de se référer à un passage d’une lettre écrite par Karine Bonnet, directrice générale de Dekra France pour se rendre compte que ces derniers se sentent exposés à la contamination du coronavirus. D’après ce manuscrit : Nous n'avons actuellement clairement pas les moyens de protéger les salariés de nos centres de contrôle technique affiliés, ni les automobilistes pour lutter contre la propagation du virus. Pas de gants, pas de gel et nous devons contrôler des véhicules potentiellement contaminés ! Karine Bonnet Et puisqu’il s’agit d’une missive ouverte adressée à Olivier Véran, ministre de la Santé, l’on peut aussi y découvrir que ces professionnels s’attendent à ce que le gouvernement se mette à reconsidérer sa décision. À cette dépêche d’apporter plus de précision à leur demande qui se résume en une phrase : La suspension des agréments centre et contrôleur pendant la période de confinement et en officialisant le report des dates de contrôle technique et de contre-visite de 40 jours. Olivier Véran