La Chine est la première à avoir levé le confinement strict et à relancer progressivement ses activités. Ainsi, plus de 50 % des unités de production de voitures dans le pays tournent à plein régime depuis fin mars dernier. Toutefois, le rythme a dû être adapté à la demande et aux stocks découlant de la pandémie de Covid-19. Le secteur automobile a connu un ralentissement significatif à cause du coronavirus. Ce phénomène est perceptible même sur un comparateur assurance auto. La crise sanitaire pourrait ainsi entraîner une baisse de 21,2 % de la production mondiale de véhicules particuliers pour cette année, selon les analystes d’IHS Markit. D’après ces projections, les industriels risquent de fabriquer jusqu’à 18,8 millions de voitures en moins par rapport à l’an dernier. La production a notamment baissé de 24 % au premier trimestre. La chute a ensuite atteint les 44 % au second trimestre, en raison du durcissement des mesures sanitaires dans de nombreux pays. Le premier semestre est donc irrémédiablement compromis. Le marché automobile mondial en berne Selon les estimations d’IHS Markit, les livraisons mondiales reculeront de 22 % sur le segment des voitures légères, pour s’établir à 70,3 millions d’unités cette année. Le cabinet d’expertise prévoit par ailleurs une reprise irrégulière et désordonnée du secteur automobile dans tous les pays. Même si elles ont redémarré leurs activités, les usines chinoises auront besoin de temps avant de retrouver un rythme de production soutenu. D’ailleurs, ces sites ne pourront plus atteindre leur capacité de production antérieure en raison des nouveaux process adoptés suite à la pandémie de Covid-19. D’autre part, il faudra également tenir compte de la forte baisse de la demande. Ainsi, les ventes sur le marché chinois sont susceptibles de diminuer de 15,5 % cette année, pour se stabiliser à 21 millions de véhicules. Cette baisse s’explique aussi par la fragilité de la confiance des consommateurs au lendemain de la crise sanitaire. Aux États-Unis, le marché des véhicules particuliers devrait aussi connaître un repli de 26,6 % des ventes par rapport à l’année dernière, descendant ainsi à 12,5 millions d’unités. Ces chiffres résultent des contre-performances du premier trimestre 2020. Les constructeurs ne feront pas mieux en avril et en mai selon les spécialistes. D’après l’analyse d’IHS Markit, le marché européen subira également une chute significative de 24,9 % sur le segment des voitures légères, avec 13,6 millions de ventes sur l’ensemble de l’année. La reprise sur le continent dépendra surtout de la stratégie des autorités locales. Les tendances seront dictées par les restrictions sanitaires, les orientations économiques ainsi que les dispositifs de relance de chaque pays. Les chaînes de production perturbées À l’échelle mondiale, les analystes d’IHS Markit prévoient une baisse de la production automobile de 35 % durant le premier semestre 2020, suivi d’un recul d’environ 8 % au deuxième semestre. L’impact de la pandémie de coronavirus a été particulièrement important durant les six premiers mois de l’année. En effet, de nombreuses usines ont dû fermer pour des raisons sanitaires ou à cause du confinement. Avec l’accalmie de la crise sanitaire, les sites de production européens reprennent progressivement leurs activités. Certaines usines ont même déjà relancé leurs chaînes de montage et sont actuellement en train de sortir de nouveaux véhicules. Toutefois, la reprise est encore conditionnée par le bon fonctionnement de l’approvisionnement en pièces et autres composants. Sans ces éléments, la réouverture est impossible. D’autres pays tels que le Royaume-Uni et la France ont préféré maintenir la suspension des activités importantes jusqu’à début mai. IHS Markit prévoit un calendrier similaire pour l’Amérique du Nord, avec une réouverture des usines à partir du mois prochain. Près de 2,75 millions de voitures auraient dû être fabriquées dans le pays depuis l’arrêt de la production, mi-mars 2020, jusqu’à cette date. À eux seuls, 14 États produisaient 66 % des véhicules particuliers de ce marché avant la pandémie, soit 46 000 unités par jour. En tout cas, le Canada, les États-Unis et le Mexique devront collaborer pour pouvoir rétablir complètement la chaîne d’approvisionnement. En effet, les processus de production automobile dans la région sont fortement corrélés.