Les spécialistes estiment que l’épidémie de coronavirus a contribué à transformer le mode de consommation des produits d’assurance en France. En effet, de nombreuses voitures ont été immobilisées depuis le début du confinement. Pourtant, les assurés continuent de payer leur prime. Les automobilistes se sont ainsi rendu compte des avantages des contrats souscrits à l’usage. Les offres d’assurance auto à la demande intéressent de plus en plus les Français depuis quelques années. À la base, ces contrats permettent de payer son assureur en fonction de l’utilisation du véhicule. Il s’agit ainsi d’une formule particulièrement rentable pour les conducteurs occasionnels. L’épidémie de coronavirus a récemment démontré son côté avantageux pour tous les profils. En effet, la plupart des automobilistes français ont été obligés d’immobiliser leur voiture sur toute la période du confinement. Toutefois, ils ne pouvaient pas modifier les termes de leur contrat et payer moins face à cette situation inédite. Le problème ne se serait pas posé avec une couverture à l’usage. Vers la démocratisation de l’assurance à la demande ? Depuis le début de la pandémie de coronavirus, le nombre de souscriptions dans le secteur automobile a nettement augmenté auprès du spécialiste de l’assurance à la demande Wilov. Cette jeune pousse ambitionne de recenser 100 000 assurés d’ici à fin 2022 grâce à cette formule prometteuse. Selon Pierre Stanislas, CEO de Wilov : Dans cette période d'isolement, les gens échangent davantage les bons plans. La part de nos nouvelles souscriptions provenant du bouche-à-oreille est passée de 40 à 50 %. Pierre Stanislas Concrètement, durant le confinement, les clients de l’entreprise devaient seulement payer un abonnement de 20 euros par mois, contre 50 euros mensuels en moyenne pour les couvertures tous risques classiques. Un tarif journalier s’ajoutera à ce forfait, si l’automobiliste était amené à conduire de manière ponctuelle. À l’issue de la crise actuelle, les professionnels du secteur prendront nécessairement conscience de l’intérêt de l’assurance à la demande pour conquérir et fidéliser les clients. Ils devront par ailleurs adopter les nouveaux outils technologiques permettant de développer ce type de formule. La start-up Lovys envisage déjà de recourir aux appareils connectés pour personnaliser davantage ses contrats d’assurance automobile. Elle espère ainsi faire preuve d’une plus grande flexibilité dans le développement de ses offres. Un contexte favorable aux contrats personnalisables Avec le confinement, les consommateurs ont généralement gagné en disponibilité en raison des restrictions de déplacement. Ils sont, en revanche, obligés de surveiller davantage leur budget en cette période de crise dominée par l’incertitude. Comme l'a noté Léa Joussaume, la directrice marketing et communication de Luko, start-up commercialisant des assurances habitation : Les clients cherchent à optimiser les coûts et ils ont désormais le temps d'aller sur Internet pour se renseigner sur ce qu'impliquent ces offres. Léa Joussaume Par conséquent, les clients potentiels dans le secteur automobile sont susceptibles de solliciter plus souvent les comparateurs avant de souscrire un contrat d’assurance. Logiquement, le taux d’engagement des visiteurs augmentera, même si leur nombre a tendu à baisser durant le confinement, comme l’indique un comparateur en ligne. Pour l’instant, l’assurance à l’usage est encore peu connue sur le marché français. Les restrictions de déplacement viennent toutefois de démontrer les atouts de ce type d’offre. En effet, l’automobiliste a l’opportunité d’économiser jusqu’à 50 % sur sa prime d’assurance s’il utilise son véhicule moins de deux semaines dans le mois. De plus, ces contrats peuvent être personnalisés pour s’ajuster exactement au profil du client.