Juin 2020 a été marqué par l’engouement des Français pour les voitures hybrides. C’est ce qui ressort du dernier rapport d’AAA Data, ce spécialiste de la donnée automobile qui a profité de l’occasion pour mettre en exergue les données chiffrées pointant dans ce sens et les différentes raisons expliquant cette tendance. Quasiment à l’arrêt depuis des mois en affichant une chute de 72% en mars, de 88% en avril et de 50% en mai, le marché du véhicule neuf dans l’Hexagone a retrouvé de ses couleurs en juin en enregistrant une croissance de 1,2%. Ce qui se présente comme une bonne nouvelle pour les professionnels du domaine ainsi que les assureurs qui ont vu par la même occasion les nouvelles souscriptions à l’assurance auto recouvrer leur dynamisme. Mais l’élément le plus marquant sur cette période a été l’attirance particulière des Français pour les motorisations hybrides permettant aux modèles qui en sont équipés d’afficher une croissance à deux chiffres. Un engouement qui s’explique essentiellement à travers les mesures d’incitation mises en place par le gouvernement pour relancer la filière automobile. Une croissance à deux chiffres pour les hybrides Pour le marché français du véhicule neuf, l’accroissement de 1,2% enregistré en juin est certes une bonne nouvelle après plusieurs mois d’évolution en zone négative. Mais le plus encourageant dans l’histoire, c’est de remarquer qu’au cours de ce sixième mois de l’année, les modèles hybrides ont, pour la première fois, effectué un bond considérable à deux chiffres en atteignant la barre des 12% pour 28 083 nouvelles immatriculations avec 89% des acquisitions réalisées sur les 10 premiers jours du mois. Soit, à un niveau dépassant le double de la meilleure prouesse de 2019 avec une progression de 5% enregistrée en juin. Important Dans cette effervescence, l’on constate en outre que davantage de modèles sont présents sur le marché par rapport aux saisons précédentes donnant la preuve que la course à la motorisation thermique associée à un moteur électrique et une batterie est désormais lancée parmi les constructeurs. À travers ce concours, les Japonais Toyota et Honda dominent la liste avec les modèles Yaris et Prius, en précisant que Ford, Peugeot et Renault aussi sont de la partie avec le SUV Puma et Kuga pour l’Américain et les 3008, 5008, 508 pour le Lion et le Clio et le Captur pour l’enseigne au Losange. Aussi, il faut rappeler que durant le premier semestre, 80 735 d’hybrides rechargeables, de mild hybrides ou d’hybrides 48V ont été écoulé avec 17 878 unités rien que pour février prouvant que l’engouement des automobilistes pour ces modèles ne date pas uniquement de la période d’après confinement. Un marché porté par différents leviers En affichant une progression à deux chiffres, le marché des voitures hybrides est certes sur le bon chemin pour prendre de l’ampleur dans l’Hexagone. Et ce n’est pas faute de le croire puisque cette filière est portée par différents leviers. À commencer par l’intérêt que portent les Français pour la lutte contre le réchauffement climatique sachant que ce type de motorisation consomme moins de carburant et par conséquent, émet moins de gaz à effet de serre. Un penchant qui n’est d’ailleurs pas passé inaperçu auprès des constructeurs qui ont redoublé d’efforts dans la production de modèles répondant à cette attente. Aussi, force est de constater que les mesures d’incitation adoptées par les pouvoirs publics y sont pour beaucoup, ne serait-ce que de prendre en exemple le dispositif d’aide à l’achat en vigueur depuis début juin 2020 permettant de bénéficier d’un bonus de 2 000 euros pour l’acquisition d’hybrides rechargeables. L’on peut également énumérer la prime à la conversion encourageant la mise au rebut d’une vieille voiture polluante avec une gratification non négligeable à la clé avec un montant élevé à : 3 000 euros pour l’achat d’hybride non rechargeable Crit’air 1 ; Partir de 3000 à 5 000 euros pour l’acquisition d’hybride rechargeable.