L’assurance emprunteur est un facteur de coût significatif du crédit immobilier. Grâce aux lois Lagarde et Hamon, l’emprunteur est libre de ne pas adhérer à la formule que lui soumet sa banque au profit d’une assurance déléguée sous certaines conditions. L’existence de deux modes de calcul de l’assurance de prêt ne facilite cependant pas la comparaison entre les offres. Une formule qui séduit La concurrence sur le marché des crédits a permis de distinguer deux principaux modes de calcul de la prime d’assurance : sur le capital initial ; sur le capital restant dû. Important Concrètement, le calcul de l’assurance de prêt sur le capital initial se base sur le montant emprunté, et découle sur des primes constantes sur toute la durée du crédit. L’opération sur le capital restant dû prévoit pour sa part un ajustement au fur et à mesure du remboursement du prêt. La prime est par conséquent dégressive. Les banques ont depuis toujours privilégié les primes constantes, contrairement aux assureurs alternatifs qui proposent des formules calculées sur le capital restant dû. La rude concurrence sur le marché de l’assurance de prêt immobilier a cependant conduit les établissements bancaires aujourd’hui à privilégier les primes dégressives. Pour cause : l’allègement du poids de l’assurance de prêt au rythme du remboursement est un argument qui accroche. Cette formule n’est pourtant pas forcément le choix le plus judicieux pour l’emprunteur bien que le poids global de l’assurance au terme du prêt reste identique. L’emprunteur n’en profite pas toujours Les évènements de la vie font que la plupart des emprunteurs revendent leur bien avant la fin du prêt ou sont obligés de rembourser leur crédit de manière anticipée. Selon les statistiques, la durée moyenne d’un crédit est de 20 ans à la signature du contrat. La durée réelle de remboursement se situe pourtant entre 8 et 10 ans. Or, dans le cadre d’une prime dégressive, le montant de l’assurance de prêt est supérieur à celui d’une prime constante en début de contrat. L’emprunteur risque ainsi de perdre tout le bénéfice d’une formule dégressive. Ce constat vaut également en cas de rachat de crédit immobilier. La règle d’une renégociation de prêt réussie préconise en effet de mener l’opération dans le premier tiers de remboursement du crédit pour être sûr d’en tirer avantage. Les primes d’assurance étant plus élevées en début de prêt, le calcul sur le restant dû n’aura finalement pas profité à l’emprunteur.