Vivre dans un logement étriqué a été la principale difficulté ressentie par les ménages lors du premier confinement, en plus de la tension causée par la crainte de la contamination. Les Français ont ainsi été nombreux à se lancer dans un projet immobilier, lequel est même devenu une sorte d’échappatoire en cette période fortement anxiogène. La crise s’installe, mais le marché immobilier se relève Au moment du premier confinement, les observateurs craignaient le pire pour le marché immobilier. Mais l’effondrement tant redouté n’a jamais eu lieu, bien au contraire. Certes, lors du premier arrêt de l’activité, le nombre de transactions a chuté en flèche (les transactions en cours de négociation ayant été suspendues). ImportantCependant, dès la sortie du confinement, les potentiels acquéreurs se sont rués vers les agences immobilières pour concrétiser leur projet d’achat. Très rapidement, l’offre vint à manquer, entrainant une tension inhabituelle du marché en province. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une bonne nouvelle pour le marché immobilier qui, contrairement aux autres secteurs, continue à observer un certain dynamisme. Force est aussi de constater que cette santé apparente est due aux efforts des banques. Ces dernières ont maintenu le taux d’intérêt des prêts immobiliers à un niveau relativement bas. Mis à part l’assurance de prêt immobilier qui est devenue plus chère – les organismes de crédit font preuve de plus de prudence –, les conditions de financement restent intéressantes pour les porteurs de projet. De plus, le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) a assoupli ses recommandations afin de permettre au plus grand nombre d’accéder à la propriété, et ce, malgré la baisse des revenus engendrée par la crise. La pierre pour se rassurer En plus du désir d’avoir une maison individuelle avec un jardin pour remplacer l’appartement exigu et sans espace extérieur, l’acquisition immobilière est également motivée par la volonté d’utiliser son épargne dans un placement sécurisé. En effet, les ménages ont massivement thésaurisé lors du confinement ; un réflexe face aux nombreuses incertitudes induites par la crise.