La forte hausse des prix à la consommation se répercute durement sur le pouvoir d’achat des Français. Pour un grand nombre de ménages, il est devenu difficile de « joindre les deux bouts » et afin de pouvoir payer leurs dépenses contraintes et les factures d’énergie, ils recourent de plus en plus aux crédits à la consommation. Selon l’ASF (Association des sociétés financières), cette ruée vers le prêt conso augmente sensiblement les risques de surendettement. Pour les trois premiers mois de cette année, le nombre de crédits souscrits par les ménages a progressé de +10,5 % par rapport au premier trimestre 2019. Baisse notable du pouvoir d’achat La stagnation des salaires et la poussée inflationniste ont contribué à l’effondrement du pouvoir d’achat des Français. ImportantAfin de financer leurs besoins de trésorerie, les ménages multiplient le recours aux prêts personnels et crédits renouvelables. Ce qui entraîne une forte hausse du nombre de crédits contractés au cours du premier trimestre 2022. Or, ce phénomène favorise les risques de surendettement, notamment chez les ménages à revenus modestes, Souligne l’ASF. Pour l’heure, la situation n’est pas encore alarmante. D’ailleurs, les chiffres de la Banque de France font état d’ un recul de -13 % du nombre de dossiers de surendettement déposés entre janvier et avril 2022, comparé à l’année dernière sur la même période. À titre de rappel, ceux qui ont plusieurs dettes à rembourser peuvent opter pour le rachat de crédit conso. Cette opération permet de réduire le montant des mensualités en regroupant les différents prêts à la consommation en cours. L’emprunteur ne paie alors qu’une seule mensualité pour toutes ses dettes. Selon sa situation, il pourrait même bénéficier d’une trésorerie qui ne sera pas destinée au remboursement des prêts. Faible capacité de remboursement de certains emprunteurs Si un certain nombre de ménages ont souscrit des crédits conso pour éviter de puiser dans leur épargne, d’autres sont obligés d’y recourir en vue de pouvoir payer leurs charges courantes. Quelques associations humanitaires ont ainsi interpellé les banques à bien évaluer les capacités de remboursement des emprunteurs avant de leur accorder de nouveaux prêts. Celles-ci ont également rappelé aux ménages en difficultés financières que d’autres alternatives existent (aides sociales, ou encore le traitement du surendettement).