Une baisse notable a été noté quant au nombre de personnes qui ont saisi la commission de surendettement au cours de l’année dernière. Une évolution du comportement a permis cette régression. Pour pallier aux situations difficiles, les Français souscrivent moins à des crédits à la consommation et sont plus attentifs à la bonne gestion de leurs finances. Le dépôt de dossier de surendettement auprès de la Banque de France est de moins en moins plébiscité par les Français. Les personnes qui croulent sous les dettes sont moins nombreuses. En 2016, l’on a encore noté une baisse de 10.6% en ce qui concerne le nombre de citoyens dont les finances ne suffisent plus à couvrir les dettes. Le directeur des particuliers à la Banque de France le confirme : «La tendance est à la baisse depuis trois ans». Le renforcement de la législation, notamment en ce qui concerne les crédits renouvelables et sans date de fin, a permis de protéger beaucoup de Français contre les risques d’impayés. Qu’est ce qui entraine le surendettement ? Cette situation pénible ne résulte pas forcément d’une mauvaise gestion de son portefeuille. Dans la plupart des cas, elle survient après un évènement plus ou moins difficile et imprévu, comme la perte d’emploi, la séparation, une maladie longue durée…Autant de cas qui peuvent conduire à une baisse de revenus. L’accumulation des impayés est la raison principale du surendettement. D’un côté, il y a le crédit immobilier qu’il faut rembourser. De l’autre, il y a les charges domestiques à acquitter tels que les factures énergétiques, les frais de transports, les courses, etc. En plus de tout cela, il ne faut pas oublier les crédits à la consommation qui ont servi à payer la voiture, les appareils électroménagers, les meubles… En situation normale, il est tout à fait possible de s’acquitter de toutes ses charges mais suite aux différents aléas de la vie, il se peut qu’on ne soit plus à même de les rembourser en partie ou en totalité. C’est souvent le cas des personnes surendettées qui ont perdu leurs emplois, ont divorcés, se sont retrouvé en invalidité… Comment éviter ce genre de situation ? La première option est de préférer un crédit remboursable à un autre dit renouvelable. En outre, garder un œil attentif sur son taux d’endettement est également très important. Il s’agit de bien s’assurer que ce taux ne dépasse pas les 33% stipulés par la législation française. Il s’agit bien entendu de faire plus attention à ses finances. Mais comment ? Stéphane Tourte suggère implicitement une solution en soulignant que lors d'un achat, un client doit systématiquement se voir proposer le choix entre un financement par un crédit renouvelable ou un crédit remboursable, qui a une date de début et de fin. Sachant que les crédits renouvelables n’ont pas de date de fin, ils peuvent devenir très difficiles à rembourser si jamais un évènement quelconque vient à troubler les ressources financières de l’emprunteur. Il est donc mieux d’opter pour un crédit remboursable avec un délai bien défini. Le rachat de crédits est aussi une autre option à explorer et permet d’éviter le cumul des dettes jusqu’à un point où ils deviennent impossible à honorer. Consolider ses créances pour bénéficier d’une mensualité unique moins pesante Le principe du rachat de crédit est de réunir tous les crédits en un seul de manière à payer une seule mensualité. L’échéance du prêt est également revue. L’emprunteur sera tenu de rembourser pour une période plus longue mais jouira d’une baisse des prélèvements, ce qui ne manquera pas de le soulager énormément. Concrètement, comment cela fonctionne-t-il ? Le client va solliciter l’appui d’un organisme de crédit pour racheter ses créances. Une fois qu’un accord a été trouvé, les procédures de rachat de crédits sont engagées. L’organisme en question se chargera de rembourser en totalité les créances du demandeur, crédits immobiliers et crédits à la consommation. L’emprunteur, quant à lui, s’engage à rembourser son nouveau créancier en fonction des termes convenus entre les deux parties. Il va sans dire que divers frais vont s’ajouter au total des dettes, mais l’avantage majeur pour le client est le fait qu’il bénéficie désormais de plus de temps pour le remboursement et que les mensualités sont moins importantes qu’auparavant.