Les taux d’intérêt faibles profitent aux nouveaux acquéreurs, mais aussi aux propriétaires désireux de regrouper leurs crédits. Cette opération, devenue très courante, permet en effet de réduire notablement l’effort de remboursement consenti chaque mois par le ménage. Une solution pour alléger les mensualités de remboursement En moyenne, un contrat de rachat de crédit se négocie à 1,85 % sur 15 ans, soit un repli de 0,4 point par rapport à 2015. Bien que ce taux soit supérieur à celui d’un prêt à l’habitat classique à durée égale, l’opération reste très intéressante. En regroupant des dettes de différents types (immobilier, à la consommation, découvert bancaire, renouvelable, etc.), le nouveau prêt unique obtenu est lié à une mensualité moins importante que la somme des précédentes. La perspective d’un gain de pouvoir d’achat de l’ordre de 30 % pousse un nombre croissant d’emprunteurs à se lancer. Conséquence, les dossiers affluent auprès des établissements prêteurs, au point que le délai de traitement des dossiers s’est allongé, atteignant 3, voire 5 mois. Mais si le taux d’endettement diminue, tandis que le reste à vivre augmente, la restructuration de crédits a un coût. En effet, la baisse mathématique du montant des échéances de remboursement est due à l’allongement de la durée d’emprunt, ce qui majore les intérêts et le coût total du prêt. Certains profils d’emprunteurs ne peuvent bénéficier du rachat Certains ménages qui recourent au regroupement cherchent à alléger leur budget en vue de financer un nouveau projet. D’autres doivent faire face à des problèmes de trésorerie causés par un accident de la vie. Toutefois, les professionnels du marché observent une diminution des adeptes de ce montage financier étant en difficulté financière. Ainsi entre 2014 et 2016, le pourcentage de dossiers comportant un crédit renouvelable ou plus est passé de 88,6 % à 61 %. De même, la part de rachats de crédit incluant un découvert bancaire est tombée à 32 % l’année dernière contre 47 % deux ans plus tôt. Il faut également noter que certains profils d’emprunteurs sont exclus de ce type de financement. Les professionnels soulignent l’absence des agriculteurs, la moindre proportion de commerçants et artisans. Quant aux travailleurs en CDD ou intérimaires, seuls ceux qui sont en couple avec un salarié en CDI peuvent en bénéficier.