Une étude s’est intéressée à la capacité d’épargne en Europe. Les résultats indiquent que les ménages européens se trouvent dans une situation de fragilité financière. En effet, près d’une personne sur trois n’a pas d’économies et pour ceux qui en disposent, le montant de l’épargne n’est généralement pas suffisant pour couvrir des dépenses inattendues. Détails ! La banque néerlandaise ING mène une étude pour évaluer le niveau d’épargne en Europe en 2017. Réalisée sur quinze pays du Vieux Continent, l’analyse révèle que près d’un Européen sur trois ne dispose pas d’épargne. Même en Allemagne, réputée être une nation d’épargnants, 30% de la population sont sans économies. Le rapport indique toutefois des disparités importantes d’un pays à un autre. Le Luxembourg est le pays le moins concerné étant donné que le taux de ménages qui ne possèdent pas d’épargne est seulement 12%. Avec 42% de non épargnants, la Roumanie se trouve, quant à elle, au dernier rang. Pour ce qui est de la France, elle présente un taux de 23%, soit légèrement en dessous de la moyenne européenne, évaluée à une hauteur de 28%. Une fragilité financière des ménages européens L’étude d’ING souligne qu’en cinq ans, ce taux n’a régressé que de deux points sur toute l’Europe, même si les ménages ont changé de comportement sur les deux dernières années. En 2015, 23% des ménages européens ne possédaient pas d’économies, soit huit points de plus qu’à l’heure actuelle. La banque néerlandaise affirme que : après la première étude, en 2012, nous pensions que ces résultats s’amélioreraient avec les conditions économiques. Mais, six ans plus tard, beaucoup de personnes restent financièrement fragiles. ING. Les experts financiers estiment que pour avoir une certaine sécurité financière, une personne doit disposer au minimum l’équivalent de trois mois de salaire. Or, le rapport d’ING montre que le niveau d’épargne d’une proportion importante de ménages qui réussissent à mettre de l’argent de côté (quatre personnes sur dix) se situe en dessous de ce seuil. L’établissement bancaire explique ainsi que : ces faibles épargnants peuvent ne pas être pauvres, mais ils sont financièrement fragiles. Ils peuvent ne pas être pauvres, mais ils sont financièrement fragiles. Ils peuvent ne pas être en mesure de gérer les dépenses inattendues, telles que les réparations, sans endettement ni forte réduction budgétaire. ING. Un manque d’éducation financière La situation devient d’autant plus préoccupante étant donné que la plupart des ménages ne sont pas conscients de l’ampleur de leur fragilité financière. ING évoque notamment un manque d’éducation financière. D’ailleurs d’autres études ont révélé que nombreux sont les consommateurs qui ne sont pas en mesure de répondre à des questions sur le taux d’intérêt, l’hypothèque, le rachat de crédit… Nous avons constaté que 19% des personnes sondées ne peuvent pas citer le taux d’intérêt de leur épargne, et que 27% ne savent pas combien elles paient pour leurs dettes. Une personne sur dix est même incapable de dire le montant de sa dette fait valoir l’établissement bancaire néerlandais. ING Le rapport de la banque parle par ailleurs d’ « effet autruche » puisque face à des informations négatives, certains individus choisissent de « mettre la tête dans le sable ». Combinée à la fragilité financière, cette attitude peut générer un risque important.