La France fait face à de pénuries de médicaments depuis 2022, et selon l’ANSM, les tensions d’approvisionnement risquent de s’intensifier cette année. Celles-ci concernent de nombreux médicaments, et 240 de ces produits présentent un intérêt thérapeutique majeur et n’ont pas suffisamment d’alternatives sur le marché. Toutes les catégories de traitement sont concernées Selon toujours l’ANSM, toutes les catégories de traitement sont concernées par ce phénomène. Néanmoins, les ruptures ou le risque de ruptures touchent plus particulièrement les traitements des infections, des maladies cardio-vasculaires et ceux du système nerveux étant donné que ces médicaments entrent dans les classes thérapeutiques disposant le plus grand nombre de spécialités. L’hiver dernier a été marqué par des pénuries d’amoxicilline et de paracétamol, mais l’agence s’attend à ce que les risques s’aggravent encore pour l’hiver 2023. Déjà avant la rentrée, le CASR (Centre d’Appui aux Situations d’urgence, aux Alertes sanitaires et à la gestion des Risques) a enregistré 3 500 déclarations de ruptures ou de risques de rupture de stock de produits de santé. Toutefois, un plan renforcé sera déployé cette année afin d’assurer la disponibilité des médicaments sur l’ensemble du territoire. La situation serait alors moins inquiétante, d’autant plus que les pharmacies ont pu reconstituer plus facilement leur stock avant l’arrivée de la saison hivernale. Pour les ménages, la souscription à une complémentaire santé permet de bénéficier d’une meilleure prise en charge des frais de médicaments. Pour rappel, le taux de remboursement varie en fonction du type de médicament (de 15 % à 100 %). Le reste à charge est remboursé par la mutuelle (à hauteur de 100 % pour les patients qui acceptent les médicaments génériques). Couvrir les besoins pour les saisons à venir Afin de mieux gérer les pénuries de médicaments, l’ANSM a développé un plan hivernal qui s’appuie sur des indicateurs permettant de prévenir les ruptures de stock. ImportantL’objectif est alors de couvrir les besoins pour les saisons à venir, mais aussi et surtout, de faciliter l’accès des patients à leurs traitements durant la période hivernale. À retenir Les tensions d’approvisionnement en médicaments risquent de s’accentuer cette année, et toutes les catégories de traitement sont concernées, notamment les traitements des maladies cardio-vasculaires, ceux du système nerveux et des infections. Le plan hivernal de l’ANSM devrait prévenir les ruptures de stock et permettre de couvrir les besoins pour les saisons à venir.