Développement d’un vaccin contre l’asthme allergique : comment en bénéficier ?

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 30 mars 2023 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le jeudi 30 mars 2023 10:40 par la Rédaction Meilleurtaux

L’INSERM a mis au point un vaccin destiné aux personnes souffrant d’asthme allergique. Testé sur des souris humanisées, ce dispositif devrait prochainement faire l’objet d’essais cliniques. Les résultats observés actuellement sont concluants : le vaccin agit sur les éléments responsables d’une crise, entraînant une baisse importante des symptômes.

Un vaccin susceptible de soulager la moitié des personnes asthmatiques en France

ImportantL’INSERM a développé un vaccin potentiellement efficace pour soulager les symptômes de l’asthme allergique sévère. Baptisé Kinoïde®, il aurait également donné des résultats positifs dans le traitement des allergies alimentaires ainsi que la dermatite atopique.

Pour rappel, l’asthme allergique touche environ deux millions d’individus en France, soit la moitié des personnes asthmatiques.

En effet, 50 % des patients répertoriés présentent des cas d’asthme allergique, qui est déclenché à la suite d’exposition à des allergènes, comme les acariens.

Un traitement qui cible efficacement les origines des réactions allergiques

L’asthme allergique se caractérise par une sensibilité exacerbée, qui entraîne une réactivité excessive au niveau des défenses respiratoires, notamment la production abondante de mucus et la présence d’une quantité trop élevée de globules blancs dans les voies aériennes. Ces réactions sont provoquées par les immunoglobines E (Ige) et cytokines de type 2.

Le vaccin développé par l’INSERM permet de neutraliser ces éléments (IgE et cytokines IL-2 et IL-13) et ainsi d’éviter l’hyper-réactivité de l’appareil respiratoire.

Son efficacité est donc largement supérieure aux corticoïdes inhalés, et il pourrait représenter une alternative moins contraignante que les anticorps monoclonaux actuellement utilisés pour traiter l’asthme sévère.

Par ailleurs, certains de ces médicaments ne sont pas remboursés par l’Assurance maladie, et les patients doivent se tourner vers leur mutuelle santé pour bénéficier d’une prise en charge.

Des essais cliniques en cours de discussion

Pour l’instant, les expériences ont été réalisées sur des souris humanisées (leurs gènes ont été remplacés par des gènes humains). Elles ont duré 3 mois, et le vaccin est demeuré efficace pendant cette période. Les premiers essais du vaccin se sont révélés très concluants. Les chercheurs ont observé une réduction significative des symptômes sur les souris étudiées, ainsi qu’une bonne réponse des anticorps.

Les scientifiques de l’INSERM, du CNRS et de l’université Toulouse III-Paul Sabatier ont collaboré avec l’Institut Pasteur et l’entreprise NEOVACS pour mettre au point ce vaccin. Des essais cliniques chez l’humain devraient pouvoir démarrer.