Les effets de la réforme des retraites sur les dépenses de santé

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 5 juin 2023 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le lundi 5 juin 2023 09:54 par la Rédaction Meilleurtaux

Une récente étude de l’Insee s’est intéressée aux conséquences de la précédente réforme des retraites, effectuée en 2010, sur les dépenses de santé. Bien que les résultats ne puissent pas être extrapolés directement à la réforme actuelle de 2023, ils offrent des indications intéressantes.

Une augmentation des consultations spécialisées

En 2010, l’âge légal de départ à la retraite a été repoussé de deux ans, passant de 60 à 62 ans, avec une augmentation de quatre mois par génération. Cette modification a eu pour effet une hausse des arrêts maladie et des dépenses de soins parmi les personnes proches de l’âge de la retraite, complémentaire santé y compris.

Selon une étude réalisée sur une période de dix mois suivant l’annonce de la réforme de 2010, il a été constaté que le report de l’âge légal et de l’âge du taux plein a augmenté de 11,8 % la probabilité pour les hommes en fin de carrière d’avoir au moins un arrêt maladie, et de 10,3 % pour les femmes.

ImportantDe plus, cette réforme a également entraîné une hausse significative des dépenses liées aux consultations chez les médecins spécialistes, ainsi qu’aux médicaments prescrits.

Cependant, il convient de noter que les consultations de médecine générale sont restées quasiment stables sur cette période. Ceci remet en question l’hypothèse selon laquelle les personnes proches de la retraite auraient recours aux arrêts maladie comme forme de protestation contre la réforme.

Une réforme qui engendre des dépenses supplémentaires

La réforme actuelle des retraites devrait également avoir un coût financier important.

ImportantD’après une étude de la Drees, les dépenses de prestations sociales hors assurance-chômage et retraite devraient grimper de 3,6 milliards d’euros. Cette estimation englobe les frais liés aux pensions d’invalidité, aux arrêts maladie et aux différents minima sociaux.

Il convient de souligner que la réforme de 2010 avait repoussé de deux ans l’âge du taux plein automatique. Toutefois, la réforme en cours ne prévoit pas une mesure similaire. Malgré cela, les projections indiquent clairement que les dépenses de santé augmenteront dans le contexte de cette réforme.