En déplacement à Boulogne-sur-Mer, Olivier Véran a rassuré les élus locaux sur la transparence des stocks de vaccins anti-Covid au ministère. Par ailleurs, il a souligné la performance exceptionnelle réalisée dans toute la France par rapport aux semaines précédentes. Enfin, il a promis aux habitants des Hauts-de-France l’ouverture d’une centaine de centres d’inoculation supplémentaires. Prise en charge par la mutuelle santé, la vaccination contre le coronavirus se poursuit sur tout le territoire français. Dans le Pas-de-Calais, confiné depuis le 6 mars dernier, certains élus locaux demandent même plus de doses. C’est le cas du maire de Boulogne-sur-Mer, Frédéric Cuvillier. Celui-ci met l’accent sur la hausse des infections dans le département ces dernières semaines. D’après ses dires, ils auraient pu éviter le confinement avec une accélération de la campagne. En visite dans un centre de vaccination de la commune le 7 mars dernier, Olivier Véran, ministre de la Santé, a fait le point sur la situation. Un record de vaccination la semaine dernière Face à l’inquiétude grandissante sur la répartition des doses, Olivier Véran a assuré que : Il n’y a pas de doses cachées dans les caves du ministère de la Santé. Olivier Véran. Il s’est également félicité de l’évolution des opérations le week-end dernier. Dans le Pas-de-Calais et le Nord, 20 000 primo-injections ont été effectuées samedi. Soit 2 500 piqûres en plus par rapport à l’objectif du gouvernement sur le week-end. Par ailleurs, le ministre s’est réjoui de la prouesse réalisée sur toute l’étendue du territoire au cours de la même période. À ce titre, il a souligné l’effort exceptionnel qui a rendu possible l’inoculation de 220 000 doses. À titre indicatif, les autorités ont enregistré entre 80 000 et 85 000 injections les samedis précédents. Face à ces résultats, Olivier Véran prévoit qu’un nombre important de soignants se feront vacciner dans les mois, voire les jours à venir. Ce qui rattraperait le taux de vaccination de la population entière. De ce fait, il s’est opposé à la proposition de Jean-Pierre Pont, député LREM du Pas-de-Calais. Pour rappel, ce dernier souhaite rendre obligatoire la vaccination pour ces professionnels. La situation inquiète dans les Hauts-de-France Dans la même foulée, le ministre de la Santé a annoncé augmenter la vitesse des interventions. Il a notamment évoqué l’ouverture d’une centaine d’établissements dédiés à cet effet d’ici quelques jours dans les Hauts-de-France. Une région dans laquelle les indicateurs sur la situation sanitaire inquiètent de plus en plus. En effet, le département du Pas-de-Calais n’est pas la première collectivité à être confinée dans cette partie de la France. Depuis fin février, les habitants de Dunkerque ont déjà été obligés de s’enfermer chez eux. Une décision prolongée pour trois week-ends depuis le 9 mars. Cependant, l’annonce ne porte pas sur les grands espaces (gymnases, salles de fêtes…) transformés en « vaccinodromes ». D’après Olivier Véran : Ce modèle n’a pas vocation à se multiplier. Olivier Véran. Dans le but de visiter un deuxième centre de vaccination, le ministre s’est rendu à Tourcoing après son passage à Boulogne-sur-Mer.