Un sondage récent a permis d’observer l’impact du second confinement sur la filière automobile en France. Dans l’ensemble, le secteur a été relativement épargné par rapport aux mois de mars et avril. Cependant, la baisse de l’activité a sensiblement varié d’un métier à l’autre. Le ralentissement a surtout été flagrant au niveau des services classés comme non essentiels. Novembre est habituellement synonyme de grande affluence pour les commerçants, y compris les distributeurs de voitures et d’assurance auto. Toutefois, la crise sanitaire a entrainé l’instauration d’un deuxième confinement sur cette période. La CNPA a ainsi mené une étude pour évaluer l’impact de ces mesures sur les professionnels de l’automobile. Le sondage a été réalisé du 4 au 9 décembre dernier. Les concessions ont dû fermer leurs showrooms dès l’entrée en vigueur des mesures de confinement fin octobre. Ainsi, les ventes directes de véhicules neufs ont été suspendues à partir de ce moment. Les professionnels pouvaient néanmoins continuer à livrer les voitures déjà commandées, mais seulement sur rendez-vous. Une période difficile pour les carrossiers ImportantEn général, les constructeurs réalisent 25 % de leurs ventes de voitures neuves au niveau des agents de marques. Leur fermeture a ainsi entrainé un recul notable des performances de l’ensemble de la filière. Cette situation a également affecté le marché de l’occasion de manière non négligeable. Au cours du deuxième confinement, près de 70% des professionnels de l’automobile ont demandé un PGE (prêt garanti par l’État). Ils ont réussi à obtenir cette aide, dans la majorité des cas. En revanche, seuls 5% des acteurs du secteur ont pu bénéficier d’une suspension de loyer, d’après le CNPA. Comme le confinement du printemps, celui de novembre dernier a été marqué par un basculement massif vers le télétravail. La circulation a logiquement baissé dans ces conditions. De ce fait, l’activité a significativement reculé dans les entreprises spécialisées en carrosserie, dépannage et remorquage. Près de la moitié d’entre eux ont donc dû recourir au chômage partiel, selon l’étude citée précédemment. À titre d’information, le Conseil national des professions de l’automobile (CNPA) réunit actuellement 142 000 établissements comptant 500 000 salariés. Il s’agit ainsi d’une véritable référence par rapport aux tendances dans le milieu. Des différences notables entre les activités Les entreprises d’entretien et de réparation de voitures étaient autorisées à poursuivre leurs activités durant les deux confinements. Elles ont donc été particulièrement avantagées durant le printemps, malgré la chute drastique du trafic. En novembre dernier, la baisse de la circulation était moins significative par rapport à la situation entre mars et avril. Pourtant, les acteurs du secteur automobile ont signalé un recul de 20 à 40 % de leur activité. Ces chiffres s’expliquent surtout par la différence entre les règles applicables aux commerces essentiels et non essentiels. Concrètement, ces derniers ne pouvaient pas rester ouverts pendant le premier comme le deuxième confinement. Cette classification a ainsi dicté le taux d’ouverture des entreprises et des points de vente dans le secteur. D’après le CNPA, les services multimarques ont été les plus touchés par le confinement de novembre. Ils comptaient seulement 9 % d’établissements ouverts. ImportantLes professionnels de véhicules historiques, quant à eux, affichaient un taux d’ouverture atteignant les 43 %. De leur côté, les agents de marque sont restés ouverts à 28 %, contre 24 % pour les garages de réparation et 28 % pour le réseau de contrôle technique.