Le secteur automobile mondial est en pleine mutation. L’année 2021 sera particulièrement marquée par les collaborations entre les grands fabricants de voitures. Par ailleurs, le basculement vers le tout-électrique représentera un enjeu majeur. Pour éviter une brutale perte de repères chez les consommateurs, les constructeurs envisagent notamment de revisiter des classiques de l’automobile. Une nouvelle entité est récemment venue rallonger la liste des alliances entre constructeurs automobiles. Il s’agit de Stellantis, un conglomérat issu de la fusion entre le groupe français PSA et l’industriel italo-américain FCA. Cette union, qui a créé le quatrième groupe automobile à l’échelle internationale, aura-t-elle un impact sur les assurances auto ? En tout cas, les collaborations entre les constructeurs sont vouées à se multiplier dans les mois à venir. Toutes n’auront cependant pas vocation à déboucher sur des mariages. Les partenariats se focaliseront surtout sur le partage de technologies pour développer la connectivité et faire face au passage au tout-électrique. Les alliances automobiles devront unifier leurs gammes Étant donné que Stellantis rassemble actuellement 14 marques automobiles, les analystes sont unanimes sur le fait que le mastodonte devra procéder à l’harmonisation des gammes. Les doublons devront par ailleurs être supprimés. Le défi sera donc de taille pour la nouvelle entité. Les précédentes alliances automobiles sont aussi susceptibles de devoir opérer une restructuration similaire. En effet, le basculement vers le tout-électrique a donné lieu à la création de gammes à part entière comme l’e-tron chez Audi, l’EQ pour Mercedes-Benz, etc. Ces évolutions peuvent provoquer de la confusion chez les acheteurs. En même temps, les constructeurs doivent composer avec des normes antipollution de plus en plus sévères et les sanctions mises en place par certains pays pour atteindre leur objectif carbone. Tout cela implique des coûts qui peuvent pousser les groupes à remettre en cause la présence de certaines marques au sein de leur portefeuille. Enfin, quelques-uns risquent d’être obligés de redéfinir les territoires d’implantation de leurs marques. C’est déjà arrivé à Nissan qui a dû retirer Infiniti de l’Europe. Des modèles électriques inspirés d'anciennes voitures célèbres Les automobiles 100 % électriques occupent encore une part de marché modeste à l’échelle mondiale. Toutefois, leurs ventes continuent de progresser de manière très soutenue. Une étude du cabinet Deloitte révèle que leur prix constitue l’un des principaux freins à la généralisation de ces véhicules. La crainte de perdre les repères avec le passage au tout-électrique est un autre obstacle. Pour surmonter ce dernier, les constructeurs ont l’intention de réinterpréter quelques-uns des classiques de l’automobile. À titre d’illustration, Volkswagen compte s’inspirer du Microbus (dont la première apparition remonte à 1949) pour créer l’ID Buzz. La commercialisation de ce véhicule électrique qui sera capable de transporter jusqu’à huit personnes doit commencer d’ici deux ans. Dans un avenir plus proche, Renault proposera une version revisitée de la mythique R5. En effet, le lancement de la nouvelle voiture est prévu dès 2022. Outre-Atlantique, il semble que General Motors travaille sur la mise au point d’une Corvette électrique. Le constructeur américain pourrait alors prendre exemple sur la stratégie commerciale déployée par son compatriote Ford pour la Mustang Mach-E.