Face à l’accentuation d’une prise de conscience écologique, l’UE renforce de plus en plus la réglementation européenne par rapport au marché automobile. La Commission, qui s’est réunie le 14 juillet dernier a ainsi décidé d’interdire la vente de voitures thermiques à partir de 2035. Cette démarche devrait permettre d’atteindre la neutralité carbone quinze ans plus tard. Pour l’industrie européenne de l’automobile, les neuf prochaines années s’annoncent mouvementées. De Renault à Volkswagen en passant par Audi, plusieurs constructeurs prévoient d’arrêter de fabriquer des blocs thermiques aux environs de 2030. Dès la fin de la décennie, VW prédit que 70 % des voitures vendues en Europe porteront sur des modèles entièrement électriques. À côté, la marque aux anneaux a annoncé l’abandon de ses moteurs diesel ou essence à compter de 2033. En lien avec ces différentes annonces, l’Union européenne, qui vise l’objectif zéro carbone d’ici 2050, ne cesse de consolider ses engagements. L’année dernière, elle a durci ses exigences relatives à l’amoindrissement des rejets carbonés. La Commission européenne a pris sa décision La Commission européenne s’est réunie le 14 juillet dernier pour définir de nouvelles réglementations. Au terme des discussions menées, les dirigeants politiques ont signé le bannissement des blocs à combustion interne dès 2035. Cette décision ne concerne pas uniquement les acteurs dans l'automobile. En effet, celle-ci affectera également le secteur des assurances auto. Le président de la commission Environnement au Parlement européen, Pascal Canfin, avance : 2035, c’est le bon compromis entre 2030, qui est trop tôt sur le plan industriel et social, et 2040, qui est trop tard sur le plan climatique. Pascal Canfin Il insiste ensuite sur la nécessité de débloquer plusieurs milliards de dollars en vue de créer des fonds spécifiques. Ces derniers serviront à soutenir les PME mises en danger par ce virage vers le tout électrique. Concrètement, les autorisations de mise sur le marché du neuf seront uniquement délivrées aux voitures électriques. Après avoir subi les répercussions de la crise sanitaire, la filière auto peut s’appuyer sur ces modèles. En dépit du contexte pandémique, ils connaissent en effet une ascension impressionnante. Le secteur automobile se rapproche du tout électrique L’année dernière, ce sont ainsi 538 772 véhicules électriques qui ont été immatriculés en Europe, d’après l’association des constructeurs européens (ACEA). Cela représente le double du volume écoulé au cours de l’exercice 2019. Le nombre de transactions enregistré en France, en Italie et en Allemagne a particulièrement flambé. Cependant, dans l’Hexagone, 110 000 exemplaires ont été vendus en 2020, traduisant une part encore minime dans un marché qui en totalise 1,6 million. Certains observateurs sont tentés d’expliquer cette prouesse par une approbation de ce nouveau type de moteur par les consommateurs. En matière de performance, les blocs à combustion interne des fabricants auto européens sont perçus depuis des années comme des références. En parallèle, les motorisations diesel et essence sont critiquées pour leur bilan environnemental désavantageux. Dorénavant, la filière automobile a été embarquée dans une transition inédite. Elle se dirige peu à peu vers le 100 % électrique.