En France, les tendances des recherches sur le Web ne sont pas toujours les reflets de celles sur le marché. Un constat qui est valable pour le secteur de l’automobile. Les études relèvent ainsi que les acheteurs peuvent s’informer sur un modèle en particulier sur le Web avant de finalement acheter un tout autre modèle. Les constructeurs et les concessionnaires automobiles terminent le premier semestre 2019 avec une baisse de 8,4 % comparé au chiffre de la même période l’année dernière. Et ce, malgré une hausse de 0,4 % puis de 1,17 % en avril et en mai. Certains constructeurs parviennent néanmoins à soutenir leurs ventes. Ainsi, parmi les véhicules les plus vendus en France pendant ces six premiers mois figurent la Renault Clio IV et la Peugeot 208, toujours en tête des classements. Une étude réalisée par la plateforme DriveK relève cependant un fait surprenant. Les tendances des recherches sur le Web sont différentes de celles sur le marché. Effet de publicités massives D’après l’étude menée par DriveK, plateforme spécialisée en configuration de véhicules en ligne, les voitures les plus recherchées sur Internet ne sont pas toujours celles qui ont du succès en termes de ventes. Elles peuvent même se trouver en bas du classement des véhicules les plus vendus. Mais qu’est-ce qui explique une telle différence ? Selon l’étude, les consommateurs se laissent notamment porter par les messages publicitaires relayés de manière répétitive et de façon massive. Il en va de même lorsque les constructeurs font la promotion d’un nouveau modèle de véhicule. L’envie d’en savoir davantage sur le modèle dont ils ont entendu parler amène les consommateurs à se renseigner sur le Web. Un effet de mode peut également avoir le même impact sur les recherches réalisées sur le Web. Les consommateurs cherchent alors à s’informer sur les modèles en vogue sur le marché. Après s’être renseignés sur Internet, ils poursuivent sur un configurateur. Après simulation, ils réalisent ainsi que le modèle auquel ils pensaient ne répond pas forcément à leur budget et à leurs attentes en termes d’options. En conclusion de cette étude, la plateforme DriveK souligne ainsi que les Français réalisent généralement des recherches sur des véhicules plus chers que ceux qu’ils décident d’acheter. Une tendance qui est d’ailleurs valable même dans d’autres secteurs. Des décalages parfois importants ImportantLes décisions sont généralement prises après consultation de configurateurs et de comparateurs en ligne. Les consommateurs se servent notamment de ces plateformes pour trouver l’offre qui leur correspond au meilleur prix. Et ce, aussi bien pour l’achat du véhicule en lui-même que pour les services annexes. Une fois la voiture trouvée, ils peuvent par exemple utiliser un comparateur assurance auto pour rechercher la couverture adaptée. Ce mode de consommation explique pourquoi il existe un décalage entre les statistiques des recherches sur Internet et celles des ventes. Une différence que la plateforme DriveK a pu relever en portant ses analyses sur 50 000 requêtes réalisées de janvier à juin 2019. La Peugeot 208, qui se trouve en deuxième position des véhicules les plus vendus au premier semestre de cette année, se place par exemple en neuvième position en termes de recherches sur le Web, en ayant regroupé 2,8 % des requêtes réalisées sur le site DriveK. La Peugeot 3008 est, quant à elle, en quatrième position au niveau des ventes et en treizième place dans les recherches. Il en va de même pour la Renault Captur et la Dacia Sandero, respectivement en cinquième et en sixième place sur le marché, mais en quinzième et en dix-neuvième position dans les recherches. ImportantSeules la Renault Clio IV et la Citroën C3 maintiennent des positions identiques sur le marché et dans les requêtes sur le Web, première pour la Clio IV, qui représente 7,5 % des recherches sur la plateforme DriveK, et troisième pour la C3.