En août dernier, les ventes de véhicules particuliers (VP) ont considérablement baissé en France, à hauteur de 14,05 %. Ce recul est notamment dû à une différence calendaire, mais surtout à une référence artificiellement élevée en août 2018. Sur cette période, en effet, de nombreux VP ont été écoulés le plus rapidement possible avant l’application des nouvelles normes antipollution. D’après une étude présentée récemment par le CCFA (Comité français des constructeurs automobiles) et AAA Data, le marché français des véhicules particuliers accuse une baisse significative en août 2019. En effet, le recul est considérable comparativement à la même période en 2018. Selon les spécialistes, les professionnels et les particuliers semblent privilégier la prudence à quelques mois de l’application du CAFE et de l’échéance du WLTP. Par ailleurs, la restriction de la prime à la casse n’incite pas vraiment à l’achat. Quoi qu’il en soit, cette baisse durant le mois d’août s’explique surtout par un souci calendaire et l’augmentation anormale des ventes l’année dernière. Les constructeurs français victimes de la conjoncture Dans un contexte de ralentissement global, les marques françaises affichent une baisse de ventes plus importante par rapport aux constructeurs étrangers, enregistrant respectivement un recul de 18,02 % et de 9,68 % durant le mois août 2019. Les Français parviennent néanmoins à établir un certain équilibre sur le marché avec un taux de pénétration de 49,98 %. Pour PSA, la baisse est relativement faible (-4,86 %) en raison de sa stratégie face au WLTP en 2018. En effet, le groupe n’a pas constitué de stock important durant cette période. Cependant, hormis les résultats remarquables de DS (+31,32 %), les marques du constructeur accusent un repli se rapprochant de la moyenne du groupe. Ainsi : Peugeot a chuté de 6,33 % ; Citroën a enregistré une baisse de 5,72 % ; Opel a reculé de 4,47 %. ImportantRenault, en revanche, subit une chute beaucoup plus conséquente par rapport au groupe PSA (-31,16 %). Sa marque historique a notamment connu une baisse de 32,70 % et Dacia a reculé de 29,24 %. Chez les constructeurs étrangers, le groupe Volkswagen affiche un recul de 14 % au niveau de ventes, stabilisant ainsi sa part de marché à 13,93 %. Ses marques phares Audi (-24,64 %) et Volkswagen (-13,44 %) subissent davantage les retombées du WLTP par rapport à Seat (+8,88 %) ou Skoda (+0,92 %). Le WLTP mis en cause Figurant parmi les nombreux paramètres considérés en assurance auto, le WLTP (Worldwide Harmonized Light Vehicles Test Procedure) désigne une nouvelle procédure d’essai standardisée à l’échelle mondiale. Cette norme appliquée depuis 2018 concerne les VP (véhicules particuliers) et les VUL (véhicules utilitaires légers). Elle mesure notamment la consommation du véhicule, l’autonomie pour les modèles électrifiés et les émissions de gaz nocifs. ImportantLa chute constatée en août dernier s’explique notamment par une forte hausse des ventes l’année dernière (+40 %) à l’approche de l’entrée en vigueur de cette homologation en septembre 2018. En effet, les constructeurs ont réalisé un déstockage des modèles produits sous l’ancienne norme appliquée dans le secteur (NEDC). Cette référence anormale a donc creusé l’écart avec les résultats de cette année. En effet, le marché français a retrouvé son rythme habituel durant la période estivale. Toutefois, les analystes restent assez inquiets par rapport à l’incertitude de la situation pour le dernier trimestre de cette année. En effet, sur cette période, de nombreuses réformes sont attendues dans l’univers de l’automobile. Depuis le début 2019, le marché des véhicules particuliers neufs a connu un recul de 3,04 % par rapport à l’an dernier. Ces chiffres couvrent les ventes sur 167 jours, contre 168 jours en 2018. Concrètement, 1 467 926 nouvelles immatriculations ont été enregistrées dans l’Hexagone durant les huit premiers mois de cette année.