Aux États-Unis, les fabricants de voitures se réunissent avec les syndicats des salariés pour la négociation des contrats de travail dans différentes branches, et ce, tous les quatre ans. Seulement, les échanges avec l’United Auto Workers (UAW), le principal représentant des travailleurs, s’annoncent particulièrement houleux cette année pour de nombreuses raisons. Explications. Le contexte économique actuel, marqué par la mésentente commerciale avec les Chinois, impacte le secteur automobile américain. Alors que les ventes baissent, les industriels planifient un programme de restriction des coûts. Quant au principal syndicat, il est actuellement impliqué dans une affaire de corruption. L’United Auto Workers (UAW), qui a déjà commencé les discussions concernant les clauses pluriannuelles, a informé qu’il incitera les employés à descendre dans les rues si les négociations aboutissent à l’échec. Les contrats actuels des 150 000 salariés sont censés être valables jusqu’au 14 septembre dernier, mais une extension pourrait être envisagée pendant les échanges. Les affaires de corruption vont-elles se répercuter sur le déroulement des échanges ? Cela fait quatre ans qu’une enquête a été menée concernant l'UAW et le constructeur Fiat-Chrysler. Celle-ci a révélé que l’argent qui devait servir à la formation des employés a été détourné pour être empoché par ceux qui sont à la tête du syndicat. À ce propos justement, un ancien haut responsable de l’entreprise automobile a dû écoper d’une peine de prison de cinq ans et demi. Quelques jours avant que les échanges ne débutent, de nouveaux éléments ont été ajoutés aux dossiers de corruption. En effet, le FBI porte désormais davantage d’intérêt au cas de General Motors (GM). D’ailleurs, Gary Jones, qui préside l'UAW a fait l’objet d’un mandat de perquisition. Les syndicats accusent la direction de vouloir licencier les salariés représentés pour ensuite embaucher dans des pays où elle pourrait bénéficier d’un cadre juridique plus souple. Elle pourrait par exemple s’orienter vers des destinations telles que le Mexique pour profiter en même temps d’une main-d’œuvre bon marché. Les syndicats se feront-ils entendre malgré la coupe budgétaire prévue par General Motors ? Un compromis sera-t-il trouvé entre les syndicats et les constructeurs dans un contexte où le secteur se relève tout juste d’une crise ? De plus, GM a l’intention de maîtriser ses coûts en supprimant 14 000 postes dans quatre usines. Mary Barra, qui est le CEO du groupe, a expliqué que ce programme de diminution des coûts trouve notamment son intérêt dans la volonté d’investir les économies dans la construction de véhicules propres et autonomes. En tout cas, les prix s’avèrent compétitifs sur tout comparateur assurance auto pour les modèles électriques. En se référant aux échanges qui ont déjà débuté avec General Motors (GM), il en ressort que l’UAW compte maintenir les acquis durant les dernières années. Le syndicat aspire également à une hausse des salaires, en plus d’une protection sociale plus complète. Si les parties parviennent à trouver un consensus, les termes des contrats pourraient également convenir aux autres constructeurs comme Fiat-Chrysler ou Ford.