Le rythme d’ouvertures de stations de recharge accessibles au grand public témoigne de la détermination des autorités par rapport à la lutte contre la pollution atmosphérique. Elles aspirent à l’électrification du parc en France. En même temps, ces résolutions permettent de satisfaire les conducteurs de voitures hybrides ou dotées d’une batterie à distance. Depuis quelques années, les pouvoirs publics incitent les ménages et les professionnels à circuler avec des voitures moins polluantes, notamment les véhicules électriques. Ainsi, les constructeurs se sont mis à commercialiser des automobiles propres, à l’instar de groupe français Renault avec sa citadine Zoe ou de l’industriel japonais Toyota avec sa Prius rechargeable. Actuellement, les consommateurs ont l’embarras du choix, en plus de pouvoir diversifier les solutions de mobilité. Encore faut-il que les infrastructures évoluent dans ce sens. C’est la raison pour laquelle le gouvernement français a installé des bornes de recharge le long des autoroutes. Mais sont-elles suffisantes ? Certains territoires sont plus équipés que d’autres Avec 152 points de recharge disponibles pour 100 000 habitants, le Lot s’impose comme le mieux couvert parmi tous les départements de France. C’est ce qu’indiquent les données d’Avere-France. Il est suivi par la Lozère et les Hautes-Alpes. Par contre, dans certains territoires comme le département de Seine-Saint-Denis, la Haute-Corse et la Haute-Loire, le nombre de bornes de recharge s’établit à moins de 10 pour 100 000 habitants. ImportantL’association nationale qui promeut le déploiement des solutions de mobilité électrique a également analysé avec le Gireve l’étendue de la couverture à l’échelle régionale. Il en ressort que l’Occitanie recense 3 385 zones de recharge, contre 4 008 unités en région francilienne. Les stations installées dans ces départements constituent près de 26 % des zones de recharge accessibles aux automobilistes français, sachant que l’Hexagone détient 27 661 points de recharge. L’inventaire a été établi au début du mois de septembre dernier. Les deux tiers de ces infrastructures offrent la possibilité de recharger la batterie de manière accélérée (avec une puissance comprise entre 14 et 22 kilowatts). Dans ce cas, l’automobiliste doit attendre entre 1h30 et 2h à peu près pour voir sa batterie complètement ressourcée. Une cadence d’ouverture de stations à accélérer malgré une moyenne supérieure à celle dictée par la Commission européenne Au cours de l’année 2018, on recensait 1 borne de recharge pour 6,3 véhicules électriques roulant sur le territoire français. L’Hexagone affichait donc de meilleurs résultats par rapport à la moyenne recommandée par la Commission européenne, qui s’élève à 1 zone de recharge pour 10 automobiles. Ce détail demeure toujours d’actualité, sachant qu’actuellement, 1 station de recharge sert à recharger 7,2 voitures légères électrifiées pouvant être dotées d’une assurance auto. En prenant en compte les 50 000 véhicules à double motorisation mis en circulation en France, la proportion atteint 1 point de recharge pour 9 automobiles. Seulement, le développement des infrastructures n’est pas encore en phase avec l’évolution du marché en cette année 2019. Le nombre de zones de recharge s’est accru de 20 % seulement pendant que les immatriculations de véhicules dotés de batterie électrique ont augmenté de près de 50 %. Concernant tout particulièrement la recharge rapide, le volume de stations de recharge n’a connu qu’un bond de 11 %, et ce, depuis le mois de mars dernier. Cette situation pourrait décourager les conducteurs de voitures propres à réaliser de longs trajets.