Le côté silencieux des voitures électriques devient problématique pour la sécurité routière, augmentant le risque d’accident. L’Union européenne a donc mis en place une réglementation qui oblige les constructeurs à intégrer un système émetteur de son qui permet de détecter la présence de tes véhicules. Les modèles qui sortiront prochainement devraient en être équipés. Les voitures hybrides et électriques séduisent autant les automobilistes qui préfèrent la conduite douce que ceux qui souhaitent être plus responsables et réduire leur empreinte carbone. Ces véhicules se distinguent également par leur côté silencieux, qui leur donne un autre avantage face aux modèles thermiques. Ainsi, la généralisation des hybrides et électriques contribue à réduire la nuisance sonore, même dans les grandes villes. Néanmoins, les utilisateurs de la route, habitués à entendre le bruit des voitures thermiques, pourront avoir des difficultés à s’y adapter. Pour limiter les risques d’accident, les constructeurs sont appelés à améliorer la performance acoustique de leurs prochains modèles. Une mesure de sécurité Adoptée en 2014, cette mesure mise en place par l’Union européenne est entrée en vigueur à partir de ce mois de juillet. Elle préconise notamment l’installation d’un dispositif d’avertissement acoustique (AVAS) sur les nouveaux modèles hybrides et électriques. Une disposition qui s’inscrit dans une politique visant à renforcer la sécurité routière. En effet, en raison de l’absence de bruit, les véhicules électriques peuvent facilement provoquer des accidents de la route. Et pour cause, les usagers ont développé une familiarité avec le bruit des véhicules électriques. Par conséquent, ils sont plus vigilants lorsqu’ils entendent la voiture s’approcher. Sans bruit, ils feront en revanche moins attention. Il arrive même que les piétons traversent la rue sans regarder, en se fiant simplement au bruit qu’ils entendent. La même situation se produit chez les utilisateurs de deux-roues. Ils font généralement plus attention lorsqu’ils entendent le véhicule à proximité. Avec des véhicules qui n’émettent presque pas de son, le risque d’accrochage est ainsi élevé. Ce risque est d’autant plus important pour les non-voyants et les malvoyants. ImportantLes constructeurs sont libres de choisir le son émis par les véhicules. Le constructeur allemand Volkswagen envisage ainsi d’intégrer un système permettant aux utilisateurs de personnaliser le son de leur voiture. Des dispositions pour limiter la nuisance sonore Entre les conducteurs et les usagers de la route, les véhicules électriques sont perçus différemment. En effet, pour les automobilistes, opter pour un modèle électrique permet de réduire le montant des charges fiscales, dans un contexte où celles-ci sont davantage calculées en fonction du caractère polluant du véhicule. Au niveau de la couverture, les automobilistes peuvent également trouver des offres intéressantes grâce à un comparateur assurance auto. Pour les usagers de la route, la situation est tout autre avec les risques d’accident. La mesure prise par l’Union européenne vient donc corriger cette problématique. Le dispositif d’avertissement est particulièrement utile lorsque le véhicule roule à une vitesse inférieure à 20 km/h. En effet, si à vitesse normale, celui-ci peut émettre du bruit, généré par le frottement des pneus, en dessous de ce seuil, le son n’est plus perceptible. Désormais, le bruit émis doit donc dépasser 56 décibels lorsque la voiture roule à faible vitesse, un niveau équivalent à celui d’une conversation ou du bruit émis par un réfrigérateur. Néanmoins, le son n’excédera pas 75 décibels. Ainsi, la nuisance sonore restera moindre. Les constructeurs ont jusqu’au 1er juillet 2021 pour intégrer ce dispositif sur tous leurs véhicules neufs. Mais certains ont pris de l’avance. Tel est le cas de Renault, avec la Zoe, ou de Jaguar, avec l'i-Pace, qui sont déjà équipées de haut-parleurs extérieurs servant à émettre du son lorsque la voiture roule à faible vitesse.