La capitale a pour une seconde fois, organisée une journée interdite aux véhicules à moteur. Cette situation peut-elle s'étendre jusqu'à l'exécution à long terme ? Durant cette journée exclusivement réservée aux véhicules sans moteur et aux piétons, près de la moitié des voies parisiennes est concernée. Cette initiative a été prise pour réduire la pollution dans la ville sans impacter sur sa vie économique. Il subsiste tout de même quelques dérogations pour cette journée. Une ville sans voiture commence par une journée sans voiture Bien que Anne Hidalgo aurait souhaité étendre la zone interdite jusqu'aux limites du périphérique, elle devra se contenter des 650 km de voies parisiennes sur la rive droite. Toutefois, le secteur réservé aux piétons et aux cyclistes représente déjà plus de la moitié de la ville. Cet évènement est reconduit pour la seconde année consécutive par la mairie. Par ailleurs, cette journée piétonne peut représenter le début d'une réduction des véhicules à moteur dans la ville. La lutte antipollution de l'air a déjà commencé par l'interdiction d'accès aux véhicules anciens et prévoit l'interdiction et l'élimination des diesels d'ici 2020. En outre, Valérie Pécresse, l'élue de la région Ile-de-France, a annoncé un plan anti-bouchon pour faciliter la circulation. De son côté, Anne Hidalgo fera voter la piétonisation de l'autoroute Georges Pompidou construite à l'ère du " tout bagnole ". Compromis entre vie économique et lutte contre la pollution Le but des militants pour l'environnement dans les grandes agglomérations est de réduire le nombre de véhicules dans 100 ans. Selon le porte-parole de l'association France Nature Environnement, Benoit Hartmann, les gaz qui polluent l'air seront amoindris et les moyens de transport les plus utilisés seront les bus, trams, vélos, câbles, rollers, trottinettes, tapis roulants autoportés et taxis collectifs. Cela impliquerait une évolution dans plusieurs secteurs dont les assurances auto. Toutefois, les compagnies de bus de tourisme ou les conducteurs de VTC se plaignent de cette initiative. Tandis que Mathieu Flonneau souligne que l'exclusion de ce mode de transport est irréaliste et relève d'une forme de refoulement idéologique. La journée piétonne est organisée un dimanche afin de ne pas entraver à la vie économique. Pour une sérénité des activités économiques, quelques dérogations sont prévues pour cette journée et pour les suivantes, comme les véhicules de secours d'urgence (police et pompiers, ambulances, etc.), les bus de la RATP, les titulaires de la carte de stationnement handicapé, les dépanneurs (s'ils peuvent justifier d'une intervention), les taxis, les véhicules de livraison (sur présentation du bon de livraison), les déménageurs et les riverains domiciliés à l'intérieur du périmètre (un justificatif de domicile pourra être demandé).