Sont concernés les voitures essence et diesel d'avant 1997 et les deux-roues antérieurs à 1999. A. Hidalgo ne plaisante pas avec la qualité de l'air. Anne Hidalgo connaît très bien les Parisiens. Elle s'attendait forcément à ce que ces mesures créent la polémique dans la capitale. Mais la maire de Paris a toujours fait de l'assainissement de l'environnement une de ses priorités. D'ailleurs, elle laisse déjà entendre que d'autres interdictions de circulation viendront dans les quatre prochaines années. Elle avait promis de construire 10.000 logements sociaux par an : promesse tenue. Il est très peu probable qu'elle recule sur le dossier de l'environnement, quitte à assumer la colère de plusieurs Parisiens qui y voient une mesure arbitraire. La qualité de l'air : le cheval de bataille de la maire de Paris Ce n'est pas la première fois qu'Anne Hidalgo interdit la circulation à certaines voitures jugées polluantes. L'année dernière, elle a banni des routes parisiennes les cars, les bus ainsi que les poids lourds antérieurs au 1er octobre 2001. On notera que l'ancienneté est le principal critère retenu pour qualifier les véhicules comme " les plus polluants ". C'est en partie pour cette raison que les Parisiens apprécient peu ces interdictions qu'ils jugent arbitraires. Cette année, la mairie de Paris dresse une nouvelle des voitures les plus polluantes. Ce sont les véhicules essence et diesel immatriculés avant 1997 et les deux-roues antérieurs au 1er juin 1999. Cela n'arrange ni les Parisiens ni les compagnies d'assurance auto Qu'on ne se méprenne pas : beaucoup de Parisiens estiment que ces mesures vont dans le bon sens. En effet, entre la louable volonté de la mairie de préserver l'atmosphère parisienne et les réalités sur le terrain, il y a un énorme écart. Entre autres, les habitants de Paris et de toute l'Île-de-France sont très mobiles. Ils font plusieurs dizaines de kilomètres pour aller et rentrer du travail, négocier des contrats, vendre des produits bio, etc. Il n'est donc pas étonnant que les Parisiens se mettent en colère contre leur maire parce que, dans bien des cas, les interdictions touchent directement à leur mobilité. C'est le cas par exemple des artisans qui utilisent des camionnettes anciennes pour transporter leurs matériels. Enfin, ces mesures ne font pas non plus l'affaire des compagnies d'assurance auto. En effet, les primes d'assurances pour les véhicules anciens sont particulièrement élevées. Il en va de même pour les franchises. Or, la maire de Paris a fermement l'intention de bannir totalement les véhicules diesel par d'autres mesures durant les quatre prochaines années. Autant dire qu'Anne Hidalgo porte indirectement un coup dur aux assureurs.