Le système de surveillance de pression des pneus est pointé du doigt. Il serait défectueux et représenterait un risque élevé aux conducteurs. Après ses révélations scandaleuses sur les impacts nocifs des moteurs diesels sur l'environnement et la santé publique, l'ONG Transport et Environnement s'est focalisée sur l'analyse de certains logiciels de transport. Ainsi, elle a pu constater une défectuosité des logiciels qui analysent le gonflement des pneumatiques. Pourtant, ce handicap est un risque majeur pour les automobilistes. Un scandale auquel l'assurance automobile devra désormais prendre en compte. Des bons et des mauvais capteurs d'alerte Depuis 2014, les constructeurs sont obligés d'équiper tous les véhicules neufs d'un système appelé TPMS (Tyre Pressure Monitoring Process). Pour alerter le conducteur d'un pneu mal gonflé, le tableau de bord est relié à un témoin lumineux. Encore, il faudrait que le système fonctionne correctement et puisse envoyer les bonnes informations. Il existe hélas un bon et un mauvais capteur. Le " bon " est aussi appelé " système direct ". Il mesure directement la pression sur la roue. Il est considéré comme étant le bon système, du fait qu'il ne se trompe jamais. Il a pourtant ses inconvénients, principalement sur son coût. Quant au TPMS indirect, il est moins cher mais moins efficace, donc plus risqué. Ce dernier se contente d'analyser le comportement de la roue pour savoir si elle est gonflée ou pas. De ce fait, il ne mesure que les paramètres de roulage et non la roue elle-même et en cas de problème, il émet un signal vers le tableau de bord. Il est donc plus simple et moins cher que son concurrent. Compromis entre sécurité et argent Julia Poliscanova de l'ONG de Transport et de l'Environnement se pose ainsi la question : " les constructeurs ont-ils fait un compromis avec notre sécurité juste pour une question d'argent ? ". En effet, on ne retrouve le TPMS direct que sur les voitures haut de gamme et les voitures moyennes ou bas de gamme qui sont équipées d'un TPMS indirect. Alors que ces deux systèmes sont admis dans l'hexagone, le système indirect est remis en cause aux États-Unis. Suite à des tests, l'ONG a remarqué que les deux systèmes fonctionnaient correctement durant les protocoles des tests d'homologation. Pourtant, une fois que les testeurs s'éloignaient des critères officiels, le TPMS ne communiquait plus les bonnes informations au conducteur. L'utilité du TPMS remis en cause Le scandale soulevé par TPMS amène les observateurs à cogiter sur la question de l'utilité même du TPMS. En effet, il n'est pas à exclure que les constructeurs aient équipé délibérément leur véhicule d'un logiciel qui permet de passer les tests officiels mais qui se désactive en cours de route. L'ONG dénonce alors une fraude volontaire. Toujours selon J. Poliscanova, quitte à choisir, mieux vaut opter pour un véhicule d'avant 2014, pour que le conducteur vérifie de lui-même la pression de ses pneus.